"Doomsday" : un film à coucher dehors ou à rester dans son lit

Publié le 07 avril 2008 par Buzzline

Pitch : Un terrible virus annihile 90% des habitants en Ecosse. Pour endiguer l'épidémie, le gouvernement anglais construit un mur infranchissable. L'Ecosse est désormais un no-man's-land barbare et violent où les survivants sont coupés du monde. Lorsque, 30 ans plus tard, le même virus réapparaît au coeur de Londres, un commando de choc part en mission-suicide rechercher un éventuel vaccin dans une Ecosse contrôlée par des bandes rivales...

Notre avis : Un nanar de haute volée où le trentième degré est indispensable pour ne pas quitter la salle avant la fin. Ou alors un chef-d’œuvre de cinéphilie Z… Alors vous prenez 28 Jours plus tard, La Dernière Légion, Abyss, Mad Max, Matrix, V pour vendetta, tout cela saupoudré d’un peu de Commando, vous secouez très fort … et vous obtenez Doomsday !

Disons-le tout de suite, ce film est un incroyable nanar. Le niveau de "nanardise" est tellement exceptionnel que cela en devient presque jouissif… On finit, en effet, par rire de l’accumulation des clichés et des excès de mise en scène de Neil Marshall qui a visiblement pété un câble depuis l’excellent The Descent.
En dehors de l’incongruité de la cohabitation entre les univers du monde de Narnia et celui de Mad Max, le film est un abîme scénaristique… Le scénario n’est qu’un prétexte à d’innombrables bastons et autres courses poursuites qui font passer toutes les productions bessoniennes de ces dix dernières pour des chefs-d’œuvres pasoliniens.
Rhona Mitra, l'héroïne, que l’on aime bien depuis ces prestations inspirées dans Ali G et Nip / Tuck en Amazone guerrière borgne (un hommage à Kurt Russel dans New York 1997 ?) est vraiment trop musclée pour être honnête ! D’ailleurs, le film ne nous offre même pas de scène sexy indispensable à un navet de cet ordre. Déception.
Neil Marshall, qui dans ce film n’en est plus à un plagiat près, se prend parfois pour Peter Jackson et transforme l’Ecosse en Terre du milieu, lors de long plans d’hélicoptère qui ne sont pas sans rappeler l’errance des personnages du Seigneur des anneaux dans les montagnes de la Moria…


Amateurs de films de série Z précipitez-vous voir ce chef-d’œuvre, les autres passez votre chemin et louez donc 28 Semaines plus tard, vous en aurez pour votre argent.

 

    

Pourquoi y aller ? 

Parce qu’il pleut et que vous avez une carte d’abonnement cinéma.

Ce qui peut freiner ?

Tout… ou rien : ils ne freinent jamais dans le film…