Critiques Séries : Legit. Saison 1. Pilot.

Publié le 18 janvier 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

Legit // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Connue pour ses comédies déjantées et frappées du ciboulot, FX Network nous en offre une nouvelle dans le genre : Legit. Créée par Peter O'Fallon (créateur de Mysterious Ways, les Chemins de l'étrange) et Jim Jefferies (un comédien australien de stand-up), Legit s'inscrit donc dans la ligne éditoriale de la chaine. Encore faut-il adhérer à l'humour de Jefferies, incarnant également le rôle principal de cette comédie. Après avoir offert aux téléspectateurs une comédie comme Louie, il n'était donc pas étrange de voir un autre comédien de stand up s'amuser à faire ce qu'il veut dans une comédie rien que pour lui sur cette même chaine. Le pari est intéressant et le premier épisode assez étrange. Disons que ce n'est pas totalement ce que j'attendais de la part de Legit mais peu importe, l'humour gras du bide et le sexe à profusion, c'est quelque chose de vendeur non ? Legit est avant tout là pour faire connaitre Jefferies et son style à la fois intelligent et résolument grossier. Au fond, ce n'est pas trop grave puisque nous somme sur une chaine qui nous a habitué à ce genre de choses.
Jim, un comédien australien débutant d'une trentaine d'années, cherche un sens à sa vie, aidé dans sa quête par son meilleur ami et colocataire, Steve, et le frère de ce dernier, Billy, cloué à un fauteuil roulant en raison de dystrophie musculaire à un stade avancé...
Mais Legit ne parvient pas vraiment à être drôle. Disons que je préfère voir cette comédie comme une dramédie, un peu comme Louie. Ce premier épisode dispose malgré tout de jolis moments de comédie, notamment sur la fin, une fois que la série a fini de présenter son personnage et son histoire. Le premier problème rencontré reste cependant le rythme. Malgré quelques bonnes blagues (notamment avec D.J Qualls dans son lit d'hopital), l'ensemble n'a pas la cohérence et l'émotion d'une Louie. Et puis qu'on se le dise sincèrement, FX Network nous a habitué à tellement mieux dans le genre. Malgré tous les défauts de cette comédie, que je ne compte pas vraiment poursuivre, il y a une tentative de créer quelque chose avec les personnages, une sorte de cohénsion de groupe. Même si l'ensemble est assez bâclé (pour faire de la place aux blagues assez lourdes), il y a une une tentative qui se ressent durant ce premier épisode.  Je trouve cependant que l'on n'a pas assez d'éléments donnant envie de revenir chaque semaine. C'est un peu comme si cette comédie n'avait aucune valeur ajoutée. Elle tente des choses certes, mais quoi de réellement surprenant ? Rien.
Je ne dis pas que j'ai détesté Legit, mais qu'elle aurait pu être bien meilleure et plus réfléchie. Surtout que l'on sent l'intelligence de Jefferies dans le script. Ce n'est pas une comédie balourde aux rires enregistrés qui tentent d'être drôle mais qui ne l'est pas. Je n'ai pas beaucoup ri devant Legit mais ce n'était pas le but principal. Je pense que ce qu'elle rate c'est la mise en place de son histoire et de ses personnages. En voulant surement trop en faire, elle se perd. Le potentiel était pourtant là, mais on n'en voit qu'une partie à la fin de l'épisode. Le reste étant beaucoup plus proche d'une série que l'on aurait pris en cours de route en ayant loupé la moitié des révélations. Le but du héros de cette série est, comme l'indique le titre de la série, de devenir "legitimate" ou "legit". C'est un but en soit qui n'apporte pas de ressort particulièrement passionnant pour le moment. Le premier cas traité étant assez basique et fonctionnant uniquement grâce à quelques artifices comiques comme Jefferies semble savoir en faire. Finalement, Legit reste une comédie avec une partie un peu plus étrange et dramatique. Ce n'est pas parfait, ce n'est pas non plus trop bon. Mais passable.
Note : 4.5/10. En bref, un premier épisode confus oscillant entre la comédie buddy-movie sympa et la dramédie grossière.