Ni Poujade, ni Le Pen, ni Staline : front de gauchistes !

Publié le 21 janvier 2013 par Mister Gdec

je voudrais vous compter ici, histoire de faire pleurer dans les chaumières (dans le XVIème, ce sera plus difficile…) la dure vie au quotidien du blogueur front de gauchiste… Pas une journée sans qu’il ne soit confronté à l’hypocrisie des uns, à la lâcheté des autres, et aux interpellations calomnieuses de trop de gens que l’amalgame facile arrange bien, faute d’arguments. Pas une journée sans que l’on ne nous renvoie la responsabilité historique du communisme dans ces millions de morts dans les goulags, des tentatives d’épuration idéologique russes ou chinoises, ou même… du nazisme. Contradiction monstrueuse qui nie la cohérence idéologique de nos combats, ce rapprochement permanent entre Mélenchon et Le Pen, c’est à dire entre le nationalisme xénophobe et l’alter-mondialisme humaniste antifasciste… Pourtant, le cliché à la vie dure, et l’on peut compter sur certains prétendus gens de gauche qui se disent socialistes pour le propager. Des billets à ce sujet, j’en ai déjà fait, en pure perte. Aussi suis-je heureux et fier qu’un camarade prenne le relais. Je veux rendre hommage ici à celui ou ceux (je en sais) qui administrent l’Observatoire de la propagande et des inepties anti-Mélenchon. Voici ce qu’il publie aujourd’hui :

Jacques Julliard est le journaliste qui avait comparé, le 7 avril 2012, les rassemblements du Front de gauche à des rassemblements nazis. « Les enthousiasmes collectifs organisés, tels qu’on les pratiquait dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique, très peu pour moi », écrivait-il dans un éditorial de Marianne¹. C’est dans ce même éditorial qu’il écrivait « Je suis pour la raison en politique ». Cet éditorial, le journaliste a pourtant eu le temps de l’écrire, donc a pu réfléchir à ce qu’il écrivait, a pu peser le poids de ses mots.
Jacques Julliard, c’est le journaliste qui a dit que le titre de l’un des livres de Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous !, est « exactement la même chose que ce que disait Poujade »² ; c’est le journaliste qui dénonce régulièrement le populisme de Mélenchon (… La suite ici]

Gloire à toi, camarade.

Des Julliard, il y en a un peu trop à mon goût en ce moment dans ce pays… Et je trouve assez détestable d’être assimilé à un nazi quand je me bats au quotidien, sur mon blog, dans la rue et les réunions politiques, et même dans mon entourage personnel ( c’est bien plus difficile)  contre le racisme, la xénophobie, le front national, pour les libertés individuelles, et que je tente selon mes maigres moyens de faire avancer, toujours et partout, la cause des droits de l’homme. Et de la femme.

Mais il semblerait que ce soit une mode fort répandue, au Parti dit Socialiste, de nous jeter dans le même sac que le FN,  à la manière de Plantu… Quand les arguments ne servent plus à rien, face à des gens de si mauvaise foi, que faire ? En venir aux mains ?

Misère de la politique française… où l’injure remplace un peu trop souvent le débat, et l’échange d’arguments, plutôt que de noms d’oiseaux. Je trouve cela d’autant plus injuste que nous sommes pour beaucoup, au Front de Gauche, de tous les combats : sociaux, humanistes, syndicaux, sociétaux… Alors que ceux qui nous critiquent le plus volontiers ne s’engagent aucunement. La mauvaise foi me laissera toujours sans voix.