Test : Chivalry Medieval Warfare

Publié le 21 janvier 2013 par Sylis38 @Gamer_news_fr

Ne nous le cachons pas : le genre FPS s’essouffle, de moins en moins d’innovations ou de titres originaux font leur apparition sur PC et consoles. Il se pourrait bien qu’il faille se tourner vers les studios indépendants pour trouver un peu de fraicheur. Et c’est donc du côté de Torn Banner Studios que nous nous sommes tournés : en effet, les développeurs proposent un gameplay assez original, agrémenté d’une touche médiévale plus que bienvenue. Mais cela réussit-il à imposer un nouveau genre pour le FPS sur PC ? La réponse dans ce test.

Marre des FPS bidons avec des armes futuristes (ou des armes à feux tout court), des blindés sur des maps de 10 km² ou encore des chasses à l’homme en pleine forêt ? Chivalry vous plaira sûrement. Non content de proposer un univers différent des autres jeux du genre (guerre moderne, commandos et terrorisme), le soft de Torn Banner Studios a plus d’un atout à faire valoir.

Pour commencer, le jeu est tourné multijoueurs : vous aurez bien évidemment la possibilité de jouer contre des BOTS (personnages gérés par l’ordinateur) mais tout l’intérêt du titre ne réside pas dans son mode hors ligne, bien au contraire. Les joutes multijoueurs sont jouissives au possible, j’y reviendrai un peu plus tard. L’ambiance médiévale est plus que réussie, puisqu’elle vous proposera des décors variés (même si les maps ne sont pas excessivement nombreuses) : château, campagne, village, plaine sauvage et même une arène. Les décors ont été bien travaillés, ce qui renforce l’immersion du titre.

En parlant d’immersion, vous n’aurez presque aucune indication à l’écran, ce qui nous plonge une fois de plus dans l’ambiance du soft. Un très bon point pour débuter ce test.

Les modes de jeu ? Peu originaux mais efficaces !

Une des forces de Chivalry Medieval Warfare réside dans ses différents modes de jeux. A première vue, tout semble classique : mêlée générale (ça s’écharpe dans tous les sens), prise de contrôle d’un point (ou plus communément capture de drapeaux), réalisation d’objectifs etc … Mais la chose qui change tout, c’est bien sûr le « ton médiéval » apporté à tout cela.

Ainsi, vous pourrez prendre part au siège d’un château : les deux équipes de joueurs (les parties peuvent atteindre jusqu’à 64 combattants !) se divisent en deux groupes bien distincts : un qui attaque, puis l’autre qui protège. Les attaquants doivent par exemple faire avancer leur bélier jusqu’à la porte du château des adversaires, et ce dans le temps imparti. Des points seront répartis en fonction du nombre d’objectifs réalisés mais aussi du nombre de victimes laissées sur le champs de bataille.

Car les maps, il faut l’avouer, sont assez vastes : les traverser de long en large vous prendra minimum 3 minutes, sachant que certaines d’entre elles seront fermées (puis ouvertes en fonction des objectifs en cours). D’autres modes sont présents, comme le classique capture de drapeaux. Puis la mêlée générale : cette dernière peut-être présentée comme une sorte de boucherie grandeur nature. Ça s’étripe de part et d’autre de la map, ça coupe de partout, les flèches filent à des vitesses folles. Le tout servit par un système de combats des plus jouissifs que je vais vous décrire dans un instant …

Des combats dynamiques et franchement réussis

Mais ce qui frappe le plus dans ce Chivalry, ce sont les combats : en effet, ici point de chargeurs ni de grenades mais des armes bien artisanales. Ça change évidemment des shooter auxquels nous sommes habitués à jouer. Et vous dire que les combats ne sont pas plaisants à jouer serait vous mentir : c’est surtout la principale force du titre. Les affrontements entre joueurs sont composés du désormais célèbre attaque/défense : il faudra donc attaquer au bon moment et se protéger de manière efficace lors de l’offensive de votre assaillant ou même de plusieurs ennemies.

Pour vous attaquer au gros du morceau, 4 classes vous sont proposées, que vous pourrez customiser comme bon vous semble. Une fois votre guerrier équipé, vous serez prêt à percer les défenses ennemies. Tout un panel d’attaques vous est alors mis à disposition : tout se fera à la souris, et tous les boutons seront mis à contribution : clic droit pour se défendre, clic gauche pour l’attaque « classique » , molette vers le haut pour une attaque piquée puis enfin, molette vers le bas pour une attaque verticale. Vous voilà à présent prévenu ! Les attaques sont directement accessibles, chose essentielle pour réagir rapidement face à vos adversaires. Ces combats qui vous paraitront sûrement lents au début de votre escapade, finiront par vous rendent carrément accros. En effet, l’atout principale du jeu réside dans ses combats : pas ceux en 2 contre 1 mais bien en 1 contre 1.

Il faudra adapter votre style de combat en fonction de votre arme en main : la lance vous permettra d’attaquer à plus longue distance mais vous mettrez plus longtemps pour ré-attaquer de nouveau. Quand à l’épée courte, elle inflige moins de dégâts que la lance mais vous permettra d’effectuer plusieurs coups à la suite, ce qui permettra à vous ou à votre adversaire d’obtenir l’avantage. Ainsi, vous pourrez passer 30 secondes à ne faire que vous protéger, en attendant que votre adversaire attaque … Puis vient le moment décisif : vous prenez votre courage à deux mains, vous empoignez votre épée et vous attaquez en premier. Manque de chance : votre adversaire a contré votre offensive, vous assène un coup de pied afin de vous ôter votre défense, puis vous tranche la tête d’un coup net et précis …

Voilà une des possibilités qu’offre le jeu en matière de combats. Vous l’aurez donc compris : Chivalry propose un gameplay des plus jouissifs, surtout si vous arrivez à asséner des coups fatals à vos adversaires. Chose importante à savoir : les dégâts alliés sont activés, il ne sera donc pas rare de tuer un de vos alliés déjà blessé lors d’une rixe.

De beaux graphismes !

Malgré son aspect un peu « barbare » côté gameplay, le jeu n’en demeure pas moins beau, tournant sous l’incontournable Unreal Engine 3. Le niveau de détails affiché sur les combattants est très élevé, et le jeu est un petit délice pour nos yeux. Cotes de maille, armures, casques, épées, arc, arbalètes : tout est fait pour transporter le joueur au milieu du champs de bataille. Une très belle performance, avec une optimisation correcte pour les configurations les plus modestes.

Le level design y est aussi pour beaucoup, affichant des décors sur d’assez longue distance sans en pâtir de trop sur les performances. Du tout bon de ce côté, mais notons néanmoins quelque textures un peu pâteuses qui seront vite oubliées lorsque vous vous tournerez vers le couché de soleil.

Quand à la physique du jeu, sachez que le tout demeure assez précis : il vous faudra viser juste si vous voudrez toucher votre cible correctement. Le système de démembrement est aussi sympathique, décapiter un ennemi demeure jouissif !

 

Des défauts alors ?

Après cette critique élogieuse, vous vous demandez sûrement quels sont les défauts du titre de Torn Banner Studios ? Et bien pour commencer, certaines sonorités ne correspondent pas tout à fait à ce qu’elles devraient-être : taper dans un cochon en train de rôtir n’a jamais provoqué un bruit métallique. On pourra aussi noter quelques petits bugs par-ci par-là (mais c’est vraiment histoire de chipoter). Et aussi (mais vraiment histoire de trouver des défauts au jeu) une certaine répétitivité dans les modes de jeux disponibles. A voir si d’autres modes viendront, mais au vue de la popularité du titre et de la communauté déjà présente, aucun doute là dessus.

Chivalry Medieval Warfare est une bonne surprise et amène un peu d’air frais dans le monde fermé des FPS. Même si le jeu n’est pas un shooter à proprement parler, il en reprend les bases en l’agrémentant d’une touche moyenâgeuse des plus plaisante. Grâce à ses modes de jeu sympathiques, son ambiance vraiment réussie et un gameplay confectionné aux petits oignons, Torn Banner nous livre là un très bon titre qu’il ne faut louper sous aucun prétexte si on veut changer un peu des fusils à pompe et des fusils d’assauts. Et petit plus : le jeu ne coûte que 23 € …

 17/20