Critiques Séries : The Following. Saison 1. Pilot.

Publié le 22 janvier 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

The Following // Saison 1. Episode 1. Pilot.


FOX lançait donc une toute nouvelle série, The Following, brisant les codes de la série policière en la transformant en vrai polar de qualité. Se rapprochant du côté brut de The Killing, The Following se veut plus grand public et traite donc d'une histoire beaucoup plus énergique. Mis en scène par l'oeuvre d'Edgar Poe, The Following se trouve être une belle révélation. Je m'attendais vraiment à trouver ça médiocre, notamment car j'ai des exigences dans le monde du polar que je n'ai pas nécessairement dans le monde classique de la série policière (comme par exemple Esprits Criminels). Tout de suite nous sommes mis en condition et cet épisode se veut choc. Le but est de nous plonger dans un climat froid et incertain, où n'importe qui (même un petit couple gay rangé et amical) peut être l'un des partisans de Joe Carroll et donc l'un de ses disciples. Après s'être essayé à la folie des vampires pour adolescentes en chaleur ou encore au monde horrifique en renouvelant le slasher, Kevin Williamson se lance dans une oeuvre ici plus intelligente et bien plus adulte.
Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu'ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L'ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l'a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service...
Durant ce premier épisode les évènements s'enchainent à une vitesse de croisière assez affolante. Le téléspectateur n'a pas le temps de souffler. C'est peut être dommage de nous imposer un rythme épileptique dans le premier épisode alors que le prochain sera sans aucun doute beaucoup moins palpitant (la folie du pilote passée). Je suppose que les hélicoptères ne vont pas foisonner encore et encore, les grands renforts policiers, et surtout de moyens. J'ai beaucoup aimé l'apparition de Maggie Grace (Lost) dans ce premier épisode. Elle était à la hauteur et permet de nous offrir un personnage humain au récit qui reste assez violent et froid. Cela change du personnage de Kevin Bacon (Sexcrimes) qui, alcoolique chronique, se retrouve affaibli par un pacemaker ne lui permettant pas de faire des 100 mètres à la vitesse d'Usain Bolt. Mais pourquoi pas, ce personnage assez sombre colle parfaitement à l'image de la série. De plus, il reste sobre et surtout à l'image des personnages actuels.
James Purefoy (Camelot) incarne avec vice Joe Carroll, le tueur en série de The Following. Un personnage pervers mais terriblement bon qui permet de changer des tueurs en séries que l'on peut voir dans les séries policières actuelles. Par ailleurs, j'aime bien le principe des flashbacks qui est rapidement introduit afin que l'on ne ressente pas le coup de mou de ceux ci dans les prochains épisodes je suppose. Au final, The Following fait son boulot. Peut être un peu trop parfois à vouloir nous bluffer. Et parfois aussi à vouloir nous offrir quelques clichés sur un plateau (le flic alcoolo, un peu trop classique). Mais pourquoi pas, en tout cas je suis déjà fan et j'espère que la suite sera aussi palpitante car les personnages présentés sont pour le moment à l'égal de ce que je pouvais espérer et Dieu sait que j'avais peur que cela ne soit pas aussi réussi.
Note : 9/10. En bref, fascinant, violent et brut. Rappelant Seven dans l'âme, un univers riche qui ne demande qu'à être exploité.