Voeux 2013 de la Clinique Générale-Beaulieu – « Changement de paradigme »

Publié le 23 janvier 2013 par Juliap

A cette époque de l’année, il est coutumier de faire un bilan sur les 12 mois écoulés.

A ce titre, que peut-on dire de l’année 2012?

Nous vivons un véritable changement de paradigme dans l’exercice de notre activité. Les conditions cadres sont largement défavorables, pour ne pas dire carrément hostiles aux cliniques. La planification hospitalière est un échec: l’État a mis en place un système beaucoup trop restrictif par la limitation des pôles d’activité et des cas soumis à un mandat de prestations, modèle très éloigné de la réalité quotidienne. Contrairement aux affirmations que nous avons pu lire dans la presse récemment, les médecins et les cliniques ont largement joué le jeu; ce qui n’est pas le cas de certains assureurs. Ceux-ci se sont engouffrés dans la brèche créée par les modalités de la planification mises en place par l’État pour ne pas rembourser certains patients pourtant au bénéfice d’une assurance complémentaire d’hospitalisation. Les assureurs prétextent que la pathologie n’entrait pas dans un pôle planifié ou que le quota des admissions était dépassé et donc sans participation de l’État pour l’assurance obligatoire des soins.

Ajoutons à cette incertitude inacceptable pour le patient, qui ignorait s’il allait être intégralement remboursé, et pour les cliniques, qui ont dû naviguer à vue avec les assureurs, l’introduction des SwissDRG. Ces derniers ont entraîné des modifications profondes de la facturation, des investissements importants dans des nouveaux systèmes informatiques et comptables et dans la création de postes de codage. La sagesse eût voulu que l’on introduise la planification dans un premier temps. Puis les forfaits par cas dans un deuxième temps, avec un certain recul que nous n’avions évidemment pas en ce début d’année. Maintenant, l’État fédéral sort à nouveau la clause du besoin sur les cabinets médicaux. Après avoir bloqué l’installation des médecins pendant 10 ans, sans pour autant avoir travaillé sur un autre mode de régulation, la liberté complète a été retrouvée sans aucune mesure d’accompagnement avec les conséquences que l’on
connaît. A chaque fois, que ce soit pour introduire la clause du besoin ou pour la supprimer, nous assistons à un effet d’annonce et obtenons un résultat inverse à celui escompté, à savoir l’installation massive de médecins que l’on peut comprendre. Ce manque de vision est préjudiciable aux patients, aux médecins et aux cliniques qui subissent les soubresauts de la politique de santé mal maîtrisée. Dans ce contexte difficile, il est réjouissant de constater que nous continuons à investir dans la rénovation et l’agrandissement de notre outil de travail, que nous avons des idées de développement qui seront présentées tout au long de l’année prochaine et que nous travaillons sans relâche à améliorer la qualité de nos prestations.

Nous avons également à cœur de mieux nous présenter auprès de nos multiples partenaires. Le dossier consacré à l’orthopédie, à venir sur ce blog, est une illustration de l’évolution de notre communication et nous réservons de belles surprises dans ce domaine en 2013. Conscients de nos compétences et de nos atouts pour évoluer dans un contexte difficile, nous souhaitons à tous nos partenaires et à leurs proches, de joyeuses fêtes de Noël et nos meilleurs vœux pour la Nouvelle Année.

PHILIPPE CASSEGRAIN

Directeur de la clinique Générale-Beaulieu