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John McCain et son état-mjor sont optimistes et croient sérieusement à la victoire pensant contourner des handicaps pourtant majeurs. John McCain affronte d'indiscutables handicaps. L'ambiance globale est hostile au Parti Républicain. Son âge suscite des inquiétudes. Son nom a été mêlé dernièrement à un éventuel scandale sexuel, la lobbyiste Vicki Iseman. Le lancement de sa communication fédérale tarde à s'imposer. Son choix des villes liées à son histoire familiale donne un sentiment passéiste peu opportun. Et pourtant, le candidat républicain demeure bien placé dans les sondages pour la "finale". Pourquoi ? Tout d'abord, parce que McCain s'est toujours démarqué de GW Bush. Il est donc persuadé que l'opinion lui sera reconnaissante d'avoir été le premier a identifier les limites d'un système Bush auquel il n'a jamais appartenu. Ensuite, si sa campagne est compliquée, c'est au moins autant le cas pour ses concurrents démocrates. Hillary Clinton vient de perdre son conseil en stratégie pour des conditions " obscures " d'incompatibilités d'affaires pour cause d'un contrat avec le Gouvernement … Colombien. Ce départ début avril d'un Conseiller clef fait suite au départ en février de sa Directrice de campagne. Quant à Obama, il dépense son énergie et surtout ses fond records à gagner une primaire démocrate qui s'éternise. Enfin, l'équipe McCain considère que l'élection 2008 sera une élection de crises et non pas d'espoir. Une élection de crises économique et internationale qui exige donc de l'expérience et du courage, les deux qualités revendiquées par McCain. Sur le plan économique, les derniers chiffres donnent le "vertige" tant l'entrée dans la récession parait incontestable. Le second point majeur concerne l'Afghanistan, lieu de plus en plus désigné comme stratégique dans le combat contre le terrorisme. L'implication internationale s'accélère avec le dernier sommet de l'Otan. Une aggravation des tensions serviraient manifestement le Sénateur de l'Arizona qui est perçu comme le mieux préparé pour les questions militaires. Toutes ces précisions montrent combien le " jeu est ouvert " car la présidentielle Américaine est d'abord une élection à enjeu. Le profil du " meilleur candidat " évolue en fonction de l'enjeu principal perçu par l'opinion.