Apple : la firme à la pomme n'a plus la pêche

Publié le 28 janvier 2013 par Boursomax

En est ce terminé de la magie Apple? Pire :  est ce que cette chute de l'ancienne première capitalisation boursière mondiale ne préfigure pas d'une chute plus brutale de l’ensemble des indices US?.
Le grand précurseur de la conception de smartphones et tablettes numériques est sanctionné en bourse par des prévisions de résultats qui ne font plus fantasmer les investisseurs.

Alors que l'Iphone et l'Ipad ont encore affiché  leur statut de « must have » pour les consommateurs lors des fêtes de fin d'année, avec des niveaux de ventes records, le chiffre d'affaires attendu pour le premier trimestre 2013 est en deçà des espoirs du marché : entre 41 et 43 milliards USD anticipé par la firme, contre plus de 45.5 pour la prévision initiale moyenne des analystes.
 
Apple aura désormais de plus en plus de mal à alimenter une croissance à deux chiffres de son chiffre d'affaires, rudement concurrencé depuis quelques mois par la gamme Galaxy de son homologue Samsung.

En réalité, c'est aujourd'hui que l'après « Steve Jobs » débute pour Apple, avec les premiers enseignements commerciaux relatifs à l'Ipad mini, un produit entièrement marketé et commercialisé après la disparition du fondateur. Or ce produit semble significatif de l'érosion de la capacité d'innovation de la marque, un point fort pourtant inscrit dans son ADN. A contrario des produits antérieurs, la déclinaison de l'I-pad en mini, ne témoigne pas d'une rupture technologique inédite et positivement discriminante. Samsung s'est probablement montré plus audacieux avec le Galaxy Note, qui a encouragé la stratégie « suiviste » d'Apple et la sortie de l'I-pad mini.
 
Le mini-crash d'Apple devrait impulser la correction des marchés américains. Un repli logique, déjà anticipé par les investisseurs, majoritairement vendeurs sur les indices U.S. Il faut dire que Wall Street a atteint un point haut de cinq ans, légitimant des prises de bénéfices.

En revanche, au Japon, l'indice Nikkei suscite les convoitises des investisseurs, dont l'appétence pour les actions se nourrit des intentions politiques reflationnistes, visant à dynamiser la compétitivité économique du pays. Parallèlement, nous observons un regain d'intérêt pour la parité USD/JPY sur les devises, les cambistes anticipant la poursuite de la dépréciation du yen, programmée par la banque centrale du Japon pour doper les exportations.

Quant aux marchés boursiers européens, ils se caractérisent par une situation plus mesurée. Le Dax et le Cac 40 affichent un certain équilibre entre flux vendeurs et acheteurs, toujours dans de faibles volumes d'échanges.
 


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