Un animal comme cadeau de Noël?

Publié le 19 décembre 2012 par Etsinonrien
Dans sa liste de Noël, Lolotte, 10 ans, a demandé un animal. VIVANT. Pas à piles. Gros dilemme pour nous les parents.

D'un côté, nous avons grandi tous les deux avec des bêtes à poils et nous connaissons le bonheur pour un enfant d'avoir un animal de compagnie : outre le simple fait de pouvoir le câliner et le plaisir de communiquer avec un être autrement que par de simples mots, il y a aussi la responsabilité que cela engendre. En s'occupant d'un animal, l'enfant apprend tout simplement la vie : être soigneux pour être en bonne santé, la nécessité de boire et manger pour rester en vie, ne pas blesser la bestiole au risque de la voir se rebiffer et, d'instinct, mordre ou griffer (ce que nous aimerions tous pouvoir faire dans la vraie vie, n'est-ce pas, quand on vient nous chatouiller de trop près, hélas, nous sommes déjà trop évolués pour cela...). Et puis un jour l'animal meurt, de vieillesse, de maladie, par accident, ou disparait tout simplement, et c'est un chagrin qu'il faut apprendre à dépasser car il y en aura tant d'autres dans la vie...
D'un autre côté, un animal, c'est plus ou moins contraignant, selon la bestiole. Nous vivons dans un petit appartement, nous galérons chaque année pour trouver une gentille personne pour arroser les plantes pendant les vacances, si en plus il faut qu'elle nourrisse la bête...
Il y a deux ans, nous avons accepté d'acheter deux poissons rouges. L'un pour Lolotte, l'autre pour Chacha. Un mois après, nous partions en weekend, l'animalerie d'à côté nous avait refourgué des algues pour qu'ils s'alimentent pendant trois jours. A notre retour, le poisson de Chacha flottait sur le dos, ça nous a tous calmés. Le poisson de Lolotte résiste toujours,  c'est à se demander comment vu que je ne change l'eau du bocal que toutes les trois semaines... Evidemment, c'est le poisson des enfants mais c'est bibi qui se coltine le nettoyage du bocal en verre, faut pas rêver, non plus. Taraudés par l'envie de faire plaisir à notre fille, nous avons fait le tour des animaleries pour nous mettre dans l'ambiance. Nous avons tout de suite écarté l'idée du chien, même si c'est celle qui nous séduit le plus : hors de question d'enfermer un chien dans un appartement, et accessoirement de se taper les balades nocturnes par -10° C pendant que Lolotte roupille au fond de sa couette. Compliqué pour le chat aussi, car il y a des asthmatiques dans la famille. Notre choix s'est donc porté sur un rongeur : grosse hésitation entre le lapin nain et le cochon d'Inde. Alors nous sommes allés les observer et nous renseigner. En gros les soins sont les mêmes pour l'un comme pour l'autre. Le cochon d'Inde est par contre ultra sociable, et si tu ne passes pas une heure par jour à jouer avec lui, il peut tomber en dépression... ah oui, quand même, en tout cas ce n'est pas moi qui vais passer une heure à 4 pattes à lui gratter le ventre, c'est moi qui vous le dit!
Résultat des courses : nous sommes repartis les mains vides et bien dépités. Nous n'avons pas assez de place pour mettre la cage (immense!!!) dans l'appartement et il faut quand même compter un budget de 30 euros par mois pour nourrir la bestiole. A ce prix-là, si nous devons craquer pour un animal, nous préférons un chat (et tant pis pour les asthmatiques), qui sera plus indépendant et plus libre qu'un cochon d'Inde. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, car pour le coup, il faudra prévoir la stérilisation, le tatouage, les vaccins et autres visites chez le vétérinaire et ça c'est un budget non négligeable.


J'ai été surprise par notre propension, à Jules et moi, à vouloir absolument faire plaisir à Lolotte : nous sommes allés très loin dans le délire, en nous renseignant sur internet, et nous étions vraiment près à sauter le pas jusqu'à la visite en animalerie. 
Un animal comme cadeau de Noël, c'est effectivement très tentant, mais il faut que ce soit un cadeau responsable, ce n'est pas une console de jeu qu'on pourra oublier une semaine après!