L'austérité ne peut jamais échouer. Jamais.

Publié le 05 décembre 2012 par Omelette Seizeoeufs
 

Cette fois c'est le tour du Royaume Uni d'annoncer des mauvais resultats :

Dans son traditionnel "discours d'automne", prononcé mercredi 5 décembre, le ministre des finances britannique, George Osborne, a fortement revu à la baisse les prévisions de croissance économique pour le Royaume-Uni en 2012.

Le gouvernement prévoit désormais une contraction de 0,1 % de l'économie cette année, contre une précédente prévision de + 0,8 %. La croissance en 2013 sera elle aussi plus morose que prévu, à 1,2 % de progression du PIB, contre + 2 % initialement calculés.

Cerise sur le gâteau, George Osborne a également indiqué que le pays ne tiendrait pas ses objectifs de réduction de dette à l'horizon 2015-2016, mais seulement en 2016-2017. De ce fait, l'austerité durera un an de plus que prévu, jusqu'en 2017-2018, a expliqué le chantre de la rigueur britannique.

Quand l'austérité ne marche pas, c'est qu'il faut attendre encore plus longtemps, ou bien appliquer encore plus d'austérité, ou même les deux en même temps : plus de rigueur et plus de temps.

 

Si les braves britanniques vont devoir supporter une année supplémentaire de rigueur, ce n'est pas la faute des dirigeants, bien entendu, mais celle des autres (des étrangers et on devine qu'il pense aux européens avec leur embêtante récession qui n'arrange pas les affaires du méritant Osborne).

"Nous sommes confrontés à une multitude de problèmes venant de l'étranger", a déclaré M. Osborne, citant les Etats-Unis et la zone euro, tout en assurant que "cela prend du temps mais (que) l'économie britannique est en train de guérir".

Mais… mais… la récession fait du mal, certes, mais… c'est un mal pour un bien. Plus on souffre maintenant, plus on sera contents quand ce sera fini.

 

C'est important de croire à l'austérité. Ainsi, quand les choses vont de plus en plus mal, vous restez optimiste, pensant que quand ça va mal, c'est que ça va bien, et que l'ampleur des souffrances présentes sera récompensée par celle des richesses à venir. Bientôt. Promis.

Vraiment.

Dans un an, maxi. Peut-être deux.