Nanowrimo : Bilan d'un mois de novembre d'écriture !

Par Kaeru @Kaeru

Un mois passé à s'astreindre à écrire tout les jours, ou presque, à ne pas laisser tomber ni le blog ni la photo, à se fixer des priorités. Un défi dont je suis fière, même si selon les règles stricte du concours, je n'ai pas gagné.
Le nanowrimo : Kézako
Le Nanowrimo est l’acronyme pour National Noveling Writing Month : le mois de l'écriture du roman. C'est un événement annuel qui se déroule en novembre. L’objectif est simple : écrire 50 000 mots en un mois soit l'équivalent d'un livre de 175 pages.
Le seul objectif est la quantité et non la qualité.
Cela permet de passer outre ses blocages, de se forcer à produire et surtout, cela se fait dans la joie et la bonne humeur. Le Nanowrimo regroupe une grande communauté d'apprentis écrivains, avec des aspirations variées, qui partagent l'amour de l'écriture et aussi souvent la difficulté de rester motivé. Le Nanowrimo est d'abord une arme de destruction massive contre la procrastination.
Il permet aussi de sociabiliser et de rencontrer d'autres personnes que ce soit via le net, avec forum et réseaux sociaux, mais aussi en "vrai" avec des cessions d'écritures communes "write-in". Plusieurs nuits d'écriture sont également organisées avec des petits challenges rigolos, histoire de pimenter la créativité.
Je n'ai pas participer du tout à cette vie sociale pour une raison simple : je connais bien mon processus de création, il est assez intime et solitaire. Je n'avais donc pas envie de ça.
Cependant, savoir que d'autres luttent aussi en même temps reste grisant et motivant. La communauté française est sympathique et bénéficie d'une animation de qualité. Cela aide à franchir le pas et se lancer même quand on est timide.
On the road again !
Cette année, j'avais donc envie de m'y coller. Je me savais bien incapable de délaisser la qualité au profit de la quantité, j'ai donc "adapté" les choses à ma sauce.
Je traîne un gros projet de roman depuis une dizaine d'années : j'avais une soixantaine de chapitres tous résumés en détail avec fiches perso et documentation associée. J'avais commencé la rédaction il y a trois ans. J'ai pondu un chapitre et je me suis arrêtée là.
Pitoyable !
Reprendre ce travail abandonné lamentablement était une nécessité. Il n'y rien de plus triste et dévalorisant que lâcher un truc en route alors qu'on y croit, qu'on a envie de le mener à bien.
Alors si je n'ai pas atteint le seuil fatidique des 50 000 mots je n'ai pas à rougir de ma performance. J'avoue, je suis un peu déçue, j'aurai quand même aimé y arriver. Parce que je suis têtue, et que je n'aime pas trop perdre surtout, à moins de 4 000 mots de le la gloire !
Je n'avais jamais autant écrit ; jamais autant progressé.
Si le début a été très laborieux car il a fallu que je me réapproprie mes mots - j'avais l'impression qu'ils avaient été rédigés par un tiers - une fois la machine en route, je n'ai pas faibli.
Le voyage est encore long, aujourd’hui, le chemin se perd dans le brouillard, même si je connais ma destination.
Espoirs et motivation
En conclusion, le Nanowrimo est un excellent outil pour ceux qui ont envie d'écrire. Je crois qu'il ne faut pas hésiter à tordre et assouplir un peu les règles si elles ne vous correspondent pas exactement.
Si je m'étais focalisée sur la quantité, j'aurai lâché l'affaire dès le départ. Je ne peux pas écrire au kilomètre, je n'y prend aucun plaisir. J'imagine chaque scène de façon exhaustive avant de la rédiger. Je ne retouche quasiment jamais mon manuscrit sauf pour ajouter des paragraphes et bien sûr corriger mon orthographe déplorable (avec l'aide de mes relecteurs chéris).
Le Nano permet de se dépasser sans se sentir seul. D'aller plus loin.
Un peu comme à la course, avoir un partenaire permet de ne pas flancher, d'être endurant même quand les jambes fatiguent, le souffle est court et le moral s'évapore.

Un avenir radieux 


Le site du Nanowrimo :
http://www.nanowrimo.orgCopyright : Marianne Ciaudo