Penser le monde aujourd'hui avec Jules Romains

Par Sergeuleski

 

Qui fait quoi, à qui, où, comment, pour-quoi et pour le compte de qui ?

   Après Rousseau, Morin, Soral, Steiner, Dieudonné, Chevènement, Kémi Séba, Chouard, Chomsky, Bartleby, Clouscard, Paul Ariès, Michéa, Pierre Carles, Emma Bovary, Piero San Giorgio, Atzmon, Guy Debord, Irène Frachon, Georg Lukács...

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   Knock, oeuvre majeure et géniale parce que prémonitoire et prophétique, d'une intelligence bien supérieure à tout ce qui, aujourd'hui, nous est donné à penser par le tout-venant médiatico-artistico-politico-littéraire…

 Après Molière et la parodie des théories et des pratiques médicales – faux médecin et faux malade -, satire de la crédulité, de toutes les crédulités -,

Dans Knock, au théâtre en 1923, Jules Romains pose les questions suivantes : qui est malade, qui le sera et qui l’est potentiellement ; avant de répondre : tout le monde... puisqu'un bien portant n’est qu’un malade qui s’ignore.

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   Knock ou le triomphe d'une dictature commerciale !

 

Knock expose au pharmacien du village sa stratégie :

Contrôle !

Enrichissement et prise de pouvoir à la manière d'un coup d'Etat (attentat ?) sur la santé et le corps humain : il n’est plus simplement question de poser un diagnostic mais de rendre un verdict.

Monopole du jugement !

Qui sera alors autorisé à rendre ce verdict-diagnostic ?

   Knock, la médecine et le malade (1)... ce qui n'était alors encore que de l'arrogance de citadin face aux ruraux dans le cadre d'un commerce à une échelle locale et artisanale, est aujourd’hui devenue un marché de plusieurs dizaines de milliards d'euros et une industrie internationale dans laquelle un nombre croissant d’individus (pour ne rien dire des centaines de millions d’êtres humains rejetés par ce système) y perdra et y laissera sa santé faute de soins… pour ne plus pouvoir se les offrir.

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1 - Soit dit en passant, les enjeux sont là : notre système de santé, son financement face au vieillissement de la population, l'augmentation de l'espérance de vie et celle des coûts de l'innovation. La collectivité aura besoin de dépenser toujours plus ; il se pourrait bien qu'un jour, des gouvernements s'y refusent appuyés par un électorat égoïste ou mal informé.

   Pour prolonger cliquez... Irène Frachon ainsi que... Euthanasie