Combien ça coûte ?

Publié le 27 novembre 2012 par Loeilaucarre @loeilaucarre

Ceci n’est pas un remake de l’émission de Jean-Pierre Pernod, mais bien un sujet de fond qui mérite qu’on s’y attarde (au moins) le temps d’un billet de blog.

Rien de surprenant, cette question est sur presque toutes les lèvres des personnes que je rencontre, notamment lors de mes interventions sur nos sujets de prédilection : la veille sur internet, les médias sociaux, l’e-réputation et la stratégie de contenu.

La question du prix

Ce sont d’ailleurs les participants de l’une de mes dernières formations qui m’ont soufflé l’idée de ce billet. En fin d’intervention, l’auditoire n’avait que cette question en tête et c’est bien normal : comment ça coûte ? La réponse (de Normande et pourtant je suis bourguignonne) : ça dépend. De quoi ? Je vous le donne en mille : de votre stratégie ou en tout cas de votre réflexion stratégique, qui se base sur vos besoins, vos attentes, votre public et… votre budget.

Disons que je veux acheter une maison. Me viendrait-il à l’idée de demander à une agence immobilière « combien ça coûte » sans avoir défini mon projet en amont ? Car tout est possible, de la chambre de bonne au palace. Selon vos besoins et votre projection sur le long terme, vous pourrez très bien vous contenter d’un petit T1 alors que dans d’autres cas, il vous faudra voir un peu plus grand.

Les médias sociaux et la communication web en général fonctionnent sur le même principe. Pour définir votre projet, on se posera notamment les questions suivantes :

  • Qui ? (votre cible)
  • Pourquoi ? (vos objectifs)
  • Comment ? (votre tactique)
  • Par qui ? (votre messager)
  • Combien ? (votre budget)
  • Où ? (vos outils & plateformes)

Je m’attache particulièrement à placer l’outil en toute fin de parcours, car à mon sens l’outil découle de votre stratégie et non pas l’inverse. Choisir d’abord l’outil c’est se limiter à certaines possibilités techniques alors que penser sa stratégie en premier lieu c’est s’ouvrir à d’autres potentielles opportunités. Bref, je m’éloigne du sujet, mais s’il vous intéresse, n’hésitez pas à jeter un oeil à mon précédent billet.

Le budget alloué est un élément essentiel, car il va permettre aux prestataires que vous sollicitez de trouver le juste milieu entre votre projet et les moyens les plus adaptés pour atteindre vos objectifs. Si on reprend l’image de la maison, vous n’hésiterez pas à donner une fourchette budgétaire à votre agent immobilier, en lui détaillant votre projet. Vous pourrez ensuite le mettre en concurrence avec d’autres agences, comparer leurs offres, et choisir celle qui correspond le mieux à votre demande. Même chose pour les médias sociaux… rien de magique en somme !

La question de la valeur

Les métiers du web restent encore globalement mal connus (pour certains, je travaille dans l’informatique) et pâtissent encore d’une image frivole, éphémère et accessoire. J’extrapole un peu, mais ici on se penche sur les chiffres du web en France (seulement un tiers des TPE auraient un site web) ou encore sur le nombre d’offres de stage pour des postes stratégiques (le community manager en étant un), on se rend bien compte que les métiers du web ne sont pas encore appréciés à leur juste valeur.

Car au-delà du prix qu’on est prêt à mettre, c’est bien la valeur du produit ou du service qu’on est sur le point d’acheter qui compte. La valeur est un critère objectif qu’on donne à un objet ou à un service, parfois surestimé (c’est le cas des produits de l’univers Apple par exemple).

En définitive, si je n’avais qu’un conseil à donner à ceux qui se posent la question de l’utilité du web et plus particulièrement du web social, je leur recommanderais de prendre le temps de la réflexion pour définir ce qu’ils souhaitent faire et comment le faire, quitte à se faire accompagner dans cette phase es-sen-tielle.

Avoir une idée du budget à investir permet de mieux cadrer votre projet, sans pour autant le restreindre que ce soit en terme de qualité (se méfier des prestations peu chères qui vous promettent la lune) ou de possibilités offertes.

Et si vous n’avez pas les moyens de vous acheter une villa, commencez par un T2 ! Il vaut mieux commencer petit pour comprendre les rouages et les enjeux des médias sociaux. Bref, de grandir progressivement plutôt que d’avoir les yeux plus gros que le ventre et risquer d’avoir une méchante indigestion.