La bêtise des taxis parisiens

Publié le 09 avril 2008 par Nicolas J
Pourquoi devrait-on tolérer de se faire arnaquer par des taxis ? Un abruti m’a fait perdre une dizaine d’euros hier soir et vingt bonnes minutes.
Ca n’a pas beaucoup d’intérêt mais ça me met hors de moi.
Hier, je dinais avec des amis blogueurs à Levallois-Perret. C’était très bien, vraiment une excellente soirée et un excellent repas. Merci encore.
Levallois-Perret est diamétralement opposé au Kremlin-Bicêtre par rapport à Paris. Au retour, j’ai décidé de prendre le taxi. J’en profite pour ramener des copains qui habitent vers Montmartre, ce que j’annonce au chauffeur en montant dans le taxi.
On arrive dans le quartier, les potes descendent du taxi… Il y avait 12€20 au compteur. Le chauffeur remet le compteur à zéro… c'est-à-dire à 2€20, le montant de la prise en charge en marmonnant des excuses. Je me dis « Quel con ! Le pourboire vient de sauter ! ». Je rigolais donc car je ne suis pas spécialement radin avec les taxis (je passe ma soirée à m’amuser avec des potes pendant que lui bosse, il a bien droit à un arrondi à la dizaine d’euros supérieurs).
Nous repartons. Il me demande si je préfère prendre le périf ou traverser Paris. Traverser Paris de nuit est toujours un plaisir : c’est beau. Il me demande : « Le Kremlin-Bicêtre, c’est bien vers la Porte d’Orléans ». Un Toulousain qui me lit pourrait ne pas être surpris de la question… mais venant d’un taxi Parisien c’est louche ! Le Kremlin-Bicêtre est sur la route qui mène de Paris à Orly… Un taxi ne peut pas ne pas le savoir. Je me dis « Tiens ! Il essaie de me baiser, je vais le surveiller ». Enfin ! Le pourboire avait déjà sauté…
Je lui dis « Non, Monsieur, c’est la Porte d’Italie ».
Il roule. Nous passons devant l’hôtel de ville, magnifiquement éclairé. Comme c’est à peu près sur la route, je relâche ma surveillance et continue à regarder Paris.
Un moment, nous arrivons à Denfert-Rochereau. Là, ça ne va pas… Je ronchonne. Néanmoins, il continue vers la Porte d’Orléans. Je lui dis « prenez la rue d’Alésia ». Il continue vers Tolbiac. Pour un non Parisien, ça peut paraître flou, mais en gros, c’est comme s’il me faisait passer par Marseille pour aller de Paris à Toulouse. Quand on ne connaît pas la route pour aller à Toulouse, on regarde une carte, mais on sait qu’il ne faut pas passer par Marseille.
Il me dit « : « Le Kremlin-Bicêtre, c’est bien vers la Porte d’Orléans ? ». Je lui réponds « Non Monsieur, c’est la Porte d’Italie, je viens de vous le dire, prenez les Maréchaux ».
Il continue tout droit… mais le périphérique est fermé. Pour les non Parisiens, je précise que les heures de fermetures du périf sont indiquées dans le journal le Parisien… C’est un peu le boulot des taxis de nuit de les connaître !
Nous voilà dans des petites routes qui longent le périphérique, encalminés dans des bouchons. Il faut le faire ! A 23 heures un mardi soir, coincés dans des bouchons.
Un peu avant la porte de Gentilly, il me demande « vous connaissez un parcours plus court par la banlieue ». Bien sûr que je connais ! J’habite là depuis 15 ans. Je réponds « Non ! Je ne connais pas » alors que je pensais : « On est dans un bouchon parce que vous avez fait un détour et vous voudriez vous en sortir au tarif banlieue ? ».
On finit par arriver au Kremlin-Bicêtre… Près d’une heure de route. Si j’étais rentré en transports en communs, je serais déjà chez moi…
Le compteur affiche « 32€20 ». Il me dit : « J’ajoute les 13€20 de la première course ». Je lui réponds « Vous vous foutez de ma gueule ? C’était 12€20 et vous m’avez ajouté les 2€20 de prise en charge ». Il me dit « non c’était 13€20 ». Je lui réponds « c’était 12€20, moins les 2€20, ça fait 10€, je suis désolé, mais je n’ai pas trop de mal à m’en rappeler ! Plus les 32€20 de la course, voilà 40 euros pour la course et 2€20 de pourboire ». Pouf pouf.
S’il m’avait compté 33 ou 34 euros (le prix normal pour une telle course), je lui en aurais filé 40. Il est bête. Est-ce le propre des taxis Parisien ? On prend le taxi pour gagner du temps et éviter de s’em… dans les changements de lignes de métro… et on se retrouve pigeonnés. Je prends souvent le taxi dans les grandes villes de France pour le boulot… Il n’y a qu’à Paris qu’on voit ça !

(Photo)