Désolée, demain je suis à Milan – ou le vrai visage des voyages d’affaires

Publié le 06 février 2013 par Tiza

Et oui, j’ai même fait la touriste de base à prendre une photo pourrite par le hublot avec mon iPhone ^_^

Mon objectif professionnel ultime en étant gamine, c’était de voyager, voyager de partout. J’ai grandi en regardant mes parents explorer le monde pour leur travail, et si j’avais bien une certitude du haut de mon petit mètre, c’était que je voulais faire pareil. Un jour.

Ca fait aujourd’hui 2 ans et demi quand je suis dans cette entreprise, et depuis 6 mois j’ai enfin gagné le privilège du « déplacement professionnel ». Et oui, après avoir tanné mon chef pendant des mois et des mois sur l’importance de l’évangélisation de mon projet auprès des filiales, il a accepté de me prendre avec lui à son prochain tour d’Europe. Ascension professionnelle, gain de statut, je peux maintenant dire à mes collègues et à mes potes « Non, mais pas mardi. Mardi je suis en déplacement à l’étranger ».

Ce n’est pas faux, ça fait un peu garce prétentieuse (oops) mais… Mais c’est vrai, mardi je suis à Milan ! Et qu’est ce que ça amène ? Généralement un brin d’admiration : « Wah, Charlotte c’est une vraie adulte maintenant. Elle bouge pour le boulot », voire même de jalousie « Pff, Charlotte elle va à Milan pour le boulot, quelle chance. Les Alpes, la mode, la pizza, toussa ».

Oho ? Et pour de vrai ?! Et bhah et pour de vrai, voici comme mon « voyage type » se passe :

-   Je me lève à 5h du matin pour chopper le premier avion qui va dans la ville où est le bureau

-   J’attends 1h à l’aéroport, j’ai entre 1 et 2h de vol, environ 30minutes de transfert.

-   J’arrive au bureau. Je vais en réunion.

-   Je mange un sandwich en 5min pendant une pause pipi (pas en même temps non. Ca c’est crado.)

-   Je retourne en réunion

-   Je remonte dans un taxi pour reprendre mon avion le soir et faire la routine inverse, et j’arrive chez moi à 22h. Généralement j’ai faim.

Les Aaaaaalpes :3

Pas de pizzas, pas d’Alpes et encore moins le temps d’aller à la chasse aux chaussures. Et pour 90% des professionnels qui se déplacent pour le boulot, les journées types ressemblent largement à celles décrites ci-dessus. Et oui, on n’est pas tous directeurs et grands gourous, et la porte du « business lounge » reste fermée.

Mais honnêtement, et entre nous, même si on est loin du confort, du luxe et des paillettes, le fait de pouvoir découvrir de nouveaux pays (=aéroports), nos équipes locales, et avoir l’opportunité de défendre son propre projet auprès des équipes locales, ça vaut bien les heures d’attente, les journées longues, et les mauvais sandwichs. Parce que voyager pour le boulot, ça a toujours été mon rêve, et aujourd’hui j’ai l’opportunité de le vivre.