Tranquille à Taquile et folklo à Puno

Publié le 08 février 2013 par Melaniepiqpiq
Avant de continuer le récit de notre séjour lacustre, je vous fournis une petite explication qui ravira les férus de toponymie. Dans la langue des habitants des îles (l'aymara), titi signifie tigre (rien à avoir avec l'oiseau hydrocéphale) et caca (prononcer rara avec un r guttural) signifie gris, parce que le lac aurait la forme et la couleur d'un tigre gris (avec de l'imagination et une montgolfière). Et non pas titi pour le Pérou et caca pour la Bolivie, comment se plaisent à l'affirmer certains Péruviens facétieux (je vous rassure les Boliviens en font autant dans le sens inverse).
A l'origine, nous comptions passer une nuit sur la tranquille île de Taquile, mais le destin (sous forme de ferry capricieux, cf post précédent), en a décidé autrement... Nous avons dû nous rabattre sur l'excursion à la journée à partir de Punos, autrement dit : nous n'avons rien vu. 3 heures de bateau à l'aller (avec arrêt aux Uros), autant au retour... et seulement 2h30 sur place, sachant qu'en plus il fallait s'arrêter déjeuner. Nous avons tout juste eu le temps de monter la colline d'un côté, de manger au sommet et de la redescendre par l'autre côté. Et ce sans lâcher le groupe du bateau, sinon on aurait risqué de louper le retour. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça monte dur ! Nous en bavions déjà avec rien sur le dos, alors que dire des autochtones chargés comme des mules en ce dimanche, jour du seigneur mais surtout du ravitaillement.

On ramène de la terre ferme des denrées de première nécessité... et des superflues aussi (des cageots entiers de coca cola par exemple).

plantations de coca sur le chemin

Enfin arrivées sur la place, nous avons soufflé un peu aux côtés des tricoteurs.


Incroyable mais vrai : sur cette île les hommes se tricotent eux-même leur bonnet ! Rouge pour les hommes mariés, blanc pour les célibataires. Puis nous sommes allées reprendre des forces avec une délicieuse soupe de quinoa (spécialité d'ici) accompagnée d'une truite grillée.

Et il était déjà temps de redescendre.

un coucou au mouton au passage

.


Bref, bien trop rapide mais magnifique quand même. Ça m'a curieusement rappelé les îles éoliennes. À 17h30, nous étions déjà de retour au port de Puno.


Désolée, j'ai un faible pour les pédalos aux formes débiles. et sur le chemin de l'hôtel, nous sommes tombées sur cette manifestation folklorique.

Alors on n'a pas trop compris ce que c'était exactement, mais ce qui était clair, c'est que ce n'était absolument pas à vocation touristique et que les gens s'en donnaient à cœur joie. La bière coulait à flot (bien sûr j'en ai fait exploser malencontreusement une bouteille abandonnée qui a baptisé mon pantalon fraîchement lavé), les gens avaient sorti leurs habits de fête

et dansaient sur la musique de différentes fanfares.

Chef d'orchestre avec sa baguette dans une main, son capuchon de pluie dans l'autre. Car une heure auparavant c'était la méga saucée.

Sinon, c'est à Puno que j'ai découvert que ma viande préférée, c'est... l'alpaga !! Si mignon qu'il soit (je craaaque), je crois que je l'aime encore mieux dans mon assiette.

À mi chemin entre le canard (en moins fort) et le bœuf, très tendre, délicieux Enfin je saurai répondre à la question « Quel est ton animal préféré ? ». Vieux motard.