Le régime méditerranéen est reconnu pour son efficacité contre le risque cardiovasculaire, contre certains troubles du sommeil, pour booster la fertilité, préserver la santé osseuse, prolonger la longévité, bref, définitivement lié à la santé mentale et physique. Elu star des régimes alimentaires par la communauté scientifique, ce modèle commence à craquer sous le poids de la crise économique et du coût du chariot alimentaire de millions de familles à travers le monde.
Cette équipe de scientifiques italiens a cherché à voir si l'augmentation du coût des principaux produits alimentaires et si l'appauvrissement progressif de la population avait contribué à la pandémie d'obésité dans les pays méditerranéens (dont l'Italie, terrain de l'étude) au cours des dernières années. L'équipe a analysé des données sur 13.000 sujets inscrits dans un programme d'étude, (le projet Moli-Sani), regardé l'association entre le revenu et les habitudes alimentaires des participants et leur adhésion au régime méditerranéen.
L'aspect intéressant de l'étude est que de petites différences économiques, dans un contexte régional homogène entraînent des différences importantes dans les habitudes alimentaires et ses effets sur la santé.
C'est un nouvel appel à la discussion sur l'accessibilité des aliments sains à des coûts abordables, qui va simplement dans le sens du droit à la santé pour tous, expliquent les auteurs. Réunir des preuves sur les effets bénéfiques du régime méditerranéen est une chose, maintenant il faudrait que tout le monde puisse en profiter.
Source: BMJ Open 2012;2:e001685 doi:10.1136/bmjopen-2012-001685 Low income is associated with poor adherence to a Mediterranean diet and a higher prevalence of obesity: cross-sectional results from the Moli-sani study