Cléopâtre - J.L. Mankiewicz

Publié le 31 janvier 2013 par Picotcamille @PicotCamille

Avec Elisabeth Taylor, Richard Burton, Rex Harrison, Roddy McDowall, Pamela Brown

Le film remporta quatre oscars: meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleure photo, meilleurs effets visuels.

Le "film de tout les superlatifs", je ne sais plus où j'ai entendu ça. Budget énorme (le plus gros de l'histoire du cinéma si on compte l'inflation), début de la relation (tumultueuse) entre Taylor et Burton, soucis de santé de Taylor, film long de quatre heures et une mise en scène et des costumes à couper le souffle.

L'histoire de Cléopâtre de sa rencontre avec César (caché dans un tapis) à sa mort (par une morsure de serpent) en passant par son accession au trône, ses amours et ses batailles. Le film est composé de deux parties, la première sur les relations de Cléopâtre avec César et la seconde sur celles avec Marc-Antoine. Si les personnages évoluent au cours du film, les enjeux et la mise en scène change aussi. La première partie est plus psychologique, politique alors que la deuxième est passionnelle et guerrière.

Plus jeune, j'avais acheté le roman poche de l'histoire de Cléopâtre à la vente des vieux livres de la Bibliothèque. J'aime l'histoire et j'étais aussi attiré par la couverture qui reprend l'affiche ci-dessus. Je l'avais lu d'un trait. J'aime bien ce genre de livre. Et puis voilà. Pendant les vacances de Noël, je regardais un documentaire sur la passion de Taylor et Burton. Il y avait pas mal d'images de Cléopâtre. Du coup en revenant à la bibliothèque, hop hop hop, Cléopâtre viens à moi!

Alors évidement ça a vieillit (1963). Le rythme des combats à beaucoup changé et la façon dont les personnages s'animent aussi (par exemple l'accolade, je ne pense pas qu'on ferait comme ça aujourd'hui). Mais qu'importe, pour moi ça fait partie du territoire de l'enfance. Quelque chose de profondément rassurant.

Mais il faut admettre que les choix de Mankiewicz sont audacieux. Par les dialogues sous-jacents, l'érotisme de certaines scène (rien de grivois non plus, rassurez-vous) et la psychologie des personnages (Marc-Antoine). Il y a aussi tous les moyens mis en œuvre et qui claquent aux yeux. Parenthèse: je trouve d'ailleurs les effets spécieux et les décors grandioses des vieux films plus impressionnant que tous les effets spéciaux d'aujourd'hui. Je bave devant la vidéo de la bataille des squelettes de Jason et des Argonautes de 1963, alors que je trouve les effets d'aujourd'hui hermétique de toutes sensations. Bref fin de la parenthèse (mais si vous ne connaissez pas la bataille des squelettes de Jason et les Argonautes, la vidéo est sur Youtube, courrez-y). Donc oui il y a les décors qui représentent un boulot de fou, le gigantesque palais de Cléopâtre par exemple. Et cette bataille navale impressionnante, bref superlatif quand tu nous tiens. Mais ce qui a surtout retenu mon œil, ce sont les robes de Cléopâtre. Elle en porte une soixantaine dans le film. Si certaines doivent avoir une exactitude historique, d'autres sont complètement dingue limite œuvre d'art et puis d'autre plus simple dans une coupe "50's".

Cleopatre - Trailer


Réalisé par Joseph L. Mankiewicz
Avec Elizabeth Taylor, Richard Burton, Rex Harrison, Hume Cronyn, Martin Landau, Roddy McDowall
Musique d'Alex North
9 nominations aux oscars. Le film en remporta quatre : meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleure photo, meilleurs effets visuels.
Rex Harrison fut nominé comme meilleur acteur, mais c'est Sidney Poitier qui remporta l'oscar pour "Lilies of the field".
Elizabeth Taylor a 65 costumes différents dans ce film, un record dans l'industrie du cinéma.
A l'origine, le rôle de Cléopâtre était prévu pour Susan Hayward.
C'est durant le tournage de ce film que débuta la relation tumultueuse entre Taylor et Burton, qui dura jusqu'au décès de l'acteur.
La cicatrice laissée par la trachéotomie de Elizabeth Taylor, effectuée pendant le tournage, est visible sur certains plans.
" /> Ce film est un classique, à voir à mon avis (ça fait partie de la liste des trucs à faire au moins une fois dans sa vie comme aller à disneyland ou rouler des pelles à une personne du même sexe). Si vous aimez les grands classiques, plongez, vous ne serez pas déçu. Si vous vous intéressez aux costumes, aux décors, pareil!