Non seulement la caféine traverse la barrière placentaire, mais l’embryon n’exprime pas les enzymes nécessaires pour l’inactiver. Si l’OMS suggère actuellement une limite de 300 mg par jour pendant la grossesse, certains pays recommandent une limite de 200 mg, ce qui peut représenter moins d’une seule tasse de café.
L’étude de ces chercheurs de l’Institut norvégien de santé publique a porté sur des données alimentaires et génésiques de plus de 60.000 mères suivies pendant 10 ans. Toutes les sources de caféine ont été prises en compte, café, thé, boissons gazeuses, produits alimentaires contenant du cacao, gâteaux, desserts et chocolat. Le Dr Verena Sengpiel de la Sahlgrenska University, auteur principal de l’étude, rappelle que le tabagisme –fortement corrélé à la consommation de café- augmente le risque d’accouchement prématuré et de faible poids pour l’âge gestationnel à la naissance. Mais, ici, en ce qui concerne la caféine, seule l’association entre la caféine et le faible poids de naissance est constatée. Cette association subsiste chez les mères non-fumeuses montrant l’association avec la caféine indépendante du tabagisme.
Toutes les sources de caféine s’avèrent nocives pour le poids de l’enfant. Pour un enfant de poids moyen, la » perte de poids est estimée à 21 à 28 g de moins par 100mg de caféine par jour. La caféine toutes sources confondues, augmente également la durée de la grossesse de 5 h par 100 mg de caféine consommés par jour. La caféine du café même va même prolonger la grossesse de 8 heures par 100 mg de caféine consommés par jour. Une autre substance que la caféine, présente dans le café va donc booster encore cet effet d’accouchement retardé.
Source: BMC Medicine doi:10.1186/1741-7015-11-4219 February 2013 Maternal caffeine intake during pregnancy is associated with birth weight but not with gestational length: results from a large prospective observational cohort study (Visuel