Boutographies 2013

Publié le 21 février 2013 par Pixfan @pixfan

La 13ème édition des Boutographies se déroule du 2 au 17 mars 2013 à Montpellier.

Fondé en 2001 dans la quartier Boutonnet à Montpellier, les Boutographies – Rencontres Photographiques de Montpellier sont une manifestation avec une démarche volontaire d’exposition de la photographie de création européenne.Ouvertes à toutes les thématiques et à toutes les approches, les Boutographies se veulent un espace de rencontre entre les expressions photographiques contemporaines et un large public. L’accès à l’ensemble des expositions et des évènements est libre et gratuit.

Les Boutographies treizièmes du nom changent de date mais pas d’esprit. Elles présentent cette année 37 photographes répartis en 14 expositions et 23 projections. A découvrir également la section « Hors les murs » qui regroupe 4 structures et des expositions à travers le centre historique et ses quartiers limitrophes.

La sélection officielle :

Pavillon Populaire – Esplanade Charles De Gaulle / Salle St Ravy – Place St Ravy

Delphine Burtin – Disparition

© Delphine Burtin

De la nécessité de l’inutile, de l’essentialité de la beauté, de la futilité du consumérisme et de la fugacité de la possession. La quantité de déchets inutiles que nous jetons a toujours impressionnée, la photographe mais plus que l’abondance de ce qui est mis au rebut, elle a cherché à explorer la disparition des choses. Pour cette série, elle a répertorié pendant une semaine, jour après jour, tout ce qu’elle avait jeté. Dans notre société, il y a peu de place pour ce qui n’est pas considéré comme utile ou beau. Tout ce qui pourrait déranger notre regard est volontairement écarté. À partir de ce constat, la photographe s’est interrogée sur les rapports qui se tissent entre bonheur et consommation. Devons-nous être un consommateur au grand pouvoir d’achat pour revendiquer le fait d’être heureux? Par ces questionnements, je cherche à évoquer la place qu’occupent les possessions pour nous, et en filigrane les parts de nous-mêmes que nous ne voulons pas voir.

Sarah Carp – Roots

© Sarah Carp

Le travail de Sarah Carp part d’une recherche intime et contemplative de son entourage immédiat. Une documentation quotidienne qui laisse une place au doute et à une multitude d’ouverture possible. Au travers de séries mêlant portraits, paysages et éléments architecturaux, elle s’intéresse à la nature et au sens de l’humanité. Les images réalisées de manière instinctive se situent à la croisée du reportage et de la mise en scène.

Alejandro Erbetta – Reprises

© Alejandro Erbetta

Le projet «Reprises » est une création photographique à caractère documentaire et autobiographique. Ce travail prend son élan dans le voyage des arrière-grands-parents du photographe depuis l’Italie, où ils sont nés, vers l’Argentine, pays de leur émigration. L’idée est de suivre leurs traces, de reconstruire, à travers des images, des documents et des récits, leur itinéraire.

Fabrice Fouillet – Eurasisme

© Fabrice Fouillet

Déplacer la capitale d’un Etat est une décision majeure. En 1998, le Kazakhstan inaugure sa nouvelle capitale et Almaty cède la place à Astana,située1300 kilomètres plus au nord du pays. Capitale la plus récente du monde après Pyinmana (Birmanie), elle est aussi symbole d’un nouveau départ et une initiative apparaissant comme un cas unique dans l’espace post soviétique.

Karolin Klüppel – I never promised you a rose garden

© Karolin Klüppel

La photographie de Karolin Klüppel est un arrangement volontaire de personnes et de lieux différents. Comme un réalisateur un scénariste Karolin Klüppel construit l’idée derrière l’image et utilise un type de photographie, dont le contenu est délibérément construit avant la prise de vue.

Marcus Koppen – The girl got Balls

© Marcus Koppen

The girl got Balls est une série de portrait de transsexuels Thaïlandais issus de toutes les classes sociales et de tous les âges. Leur existence est en total contraste avec notre éducation, traité comme un tabou dans notre société. L’image de ladyboys dans le monde occidental n’est pas toujours positive en raison de la haute industrie du sexe en Thaïlande.

Camilla de Maffei – The visible moutain Sarajevo

© Camilla de Maffei

“Le Trebevic“ a eu l’habitude d’être un symbole puissant de Sarajevo : considéré comme une montagne sacrée à l’époque Slaves antiques, il devient “Parc national“ sous le gouvernement du Maréchal Tito. Proche de la ville, Il devient la destination privilégiée pour les excursions des habitants de Sarajevo pendant plus de la deuxième moitié du vingtième siècle. Avec la construction d’un téléphérique qui relie directement son sommet au centre-ville, le parc Trebevic devient littéralement, une partie de Sarajevo. En 1984 les Jeux olympiques d’hiver s’y déroulent. Cet événement qui a marqué un tournant dans l’histoire de la ville, sera le dernier moment de gloire avant la catastrophe.

Christine Mathieu – Quest of silence

© Christine Mathieu

Dans le huis clos de son atelier montreuillois, Christine Mathieu imagine ses oeuvres comme des mises en scène à l’onirisme épuré. « La troublante sensibilité des auteurs japonais comme Kawabata ou Ogawa, la fascine. Leurs romans l’aide à se livrer sans détour , à trouver le courage de confronter sa sensibilité à celle des autres…» Ainsi, à la manière d’un rituel savamment orchestré, l’artiste commence par façonner elle-même, en amont, les objets fétiches de “ses montages poétiques“.

Emmanuel Piau – Tous ensemble – Portraits de la France qui manifeste

© Emmanuel Piau

« La mode médiatique passe, les débats changent, mais le combat pour un avenir meilleur reste. La foule attire les caméras, mais l’engagement pour des idées et pour une dignité est un choix personnel. Et c’est ensemble dans la rue, que la France entière prend la parole et rêve sa démocratie.»

Gilles Picarel – Refuge

© Gilles Picarel

Durant deux ans, Gilles Picarel à rencontré les jeunes pris en charge par l’association «Le Refuge» à Montpellier. Leur homosexualité a déclenché un acte d’exclusion de la part de leur famille, les confrontant brutalement au monde de la rue, de la marginalité, de la violence et de la précarité. Ne souhaitant rien documenter ni “re-porter“ il se confronte à l’impossibilité de toute représentation comme condition de l’avènement d’une oeuvre artistique. Un protocole a été mis en oeuvre incluant un « élargissement » de temporalité, un dialogisme et un partage d’expérience avec les jeunes.

Sabrine Teggar – Mnemosyne et boite de Pandore

© Sabrine Teggar

C’est tout naturellement au travers d’un travail photographique que Sabrina Teggar jeune occidentale née d’une mère suisse et d’un père algérien choisira de mener une quête identitaire sur ses origines. Elle confrontera les souvenirs embrumés de son enfance avec l’Algérie du XXIe siècle. Ce travail qui mêle les souvenirs d’une enfant et le regard d’une jeune femme, l’Algérie d’hier et celle d’aujourd’hui, l’Algérie religieuse et l’Algérie laïque, l’Algérie tournée vers le passé et celle calquée sur l’Occident, ce travail est avant tout un regard que Sabrina Teggar porte sur elle-même au travers des tensions propres à toute communauté, propres à la confrontation de deux cultures, propres à la mise en parallèles des souvenirs et de la réalité.

Thomas Vanden Driessche – Marcheurs

© Thomas Vanden Driessche

Dans une région de Belgique se situant entre deux fleuves (la Sambre et la Meuse) s’est étrangement maintenue une tradition remontant à plusieurs siècles disparue dans toutes les autres parties du pays. A partir du mois de mai et jusqu’à la fin de l’automne, chaque entité de la région sort ses reliques religieuses dans les campagnes environnantes pour honorer le saint protecteur du village.

Céline Anaya-Gautier – Coeur de femmes

© Céline Anaya-Gautier

« Coeur de Femmes » est un sujet sur les femmes en errance à Paris. Ce projet est l’aboutissement d’un travail social et artistique se proposant d’appréhender l’exclusion d’une manière différente. Cette féminisation de l’exclusion touche des personnes de plus en plus jeunes, âgées de 18 à 24 ans, elles ont connu des problèmes d’insertion professionnelle, de toxicomanie ou de drames familiaux, mais aussi pour les plus âgées (25 à 50 ans), les violences conjugales (parfois avec des enfants), ou le jetées hors de leur foyer.

Informations pratiques

13ème édition Les boutographies
Rencontres Photographiques de Montpellier
Du 2 au 17 mars 2013

Lien : www.boutographies.com

Boutographies 2013 est un article de: Photographie – Pixfan.com