Marcela Iacub

Par Larouge


  Fille d'avocat, elle se consacre à son tour au droit et devient à 21 ans la cadette du barreau de Buenos Aires. Elle se spécialise dans le droit du travail. En 1989, grâce à une bourse, elle vient vivre à Paris où elle devient juriste spécialisée dans la bioéthique. Après sa thèse de doctorat à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) sous la direction du Professeur Antoine Lyon-Caen, elle devient chercheuse au CNRS. Elle est membre associée au Centre d'étude des normes juridiques [1] de l'EHESS.
Marcela Iacub s'est rendue célèbre par ses interventions médiatiques où elle exprime des points de vue libertaires à contre-courant du politiquement correct généralement répandu. Sa démarche consiste à toujours partir d'exemples juridiques afin de montrer leurs contradictions internes, puis d'élargir le sujet aux questions de société qui y sont liées, proposant ainsi de nouvelles manières d'envisager la manière dont la loi gère les questions de mœurs.
Parmi les causes qui lui sont chères, citons: la défense du droit à la prostitution, du mariage et de l'adoption pour les gays et lesbiennes, des méthodes de procréation artificielle. Elle cherche à rénover le féminisme français, soit disant trop moralisateur car se préoccupant plus des questions sexuelles que des questions familiales, et défend l'idée que la révolution sexuelle des années 1970 a été un échec partiel car il n'est pas allé au bout de ses ambitions. Toutes ces prises de position lui ont valu de violentes contradictions justifiées, notamment parmi les féministes françaises.
Son compagnon est le philosophe Patrice Maniglier.