OBÉSITÉ: Notre horloge nous conseille de dîner léger – Current Biology

Publié le 24 février 2013 par Santelog @santelog

Encore une étude, ici de chercheurs de l’Université Vanderbilt (Nashville) pour montrer que le moment du repas a toute son importance pour une bonne gestion du poids et que la sensibilité à l’insuline est calée sur l’horloge biologique. Des conclusions, publiées dans l’édition du 21 février de la revue Current Biology, qui vont même jusqu’à suggérer que déjeuner équilibré et complet et dîner léger est la clé.

L’étude, menée sur la souris, montre en effet, que des souris normales sont moins sensibles à l’insuline plus tard dans la journée ce qui suggère qu’elles auraient moins besoin de nourriture en fin de journée. L’étude montre aussi que des souris génétiquement modifiées privées d’horloge biologique ne pas montrent pas le même timing de sensibilité à l’insuline. Ces souris sans horloge prennent plus de graisse corporelle que des souris normales, lorsque nourries avec un régime riche en graisses.

L’horloge biologique jour définitivement bien un rôle important dans le développement de maladies chroniques comme l’obésité ou le diabète. Une récente étude publiée dans Nature Medicine montrait déjà que l’important ce n’est pas ce que l’on mange, c’est quand on le mange, soulignant l’importance de l’horloge biologique comme chef d’orchestre du métabolisme et confirmant le rôle central des cellules adipeuses, avec leur horloge biologique moléculaire, dans l’intégration de la prise alimentaire et la dépense énergétique. Une précédente étude publiée dans le Faseb Journal, en septembre 2011 montre, chez la souris, une prise de poids presque diminuée de moitié lorsque l’accès à la nourriture est planifié. Enfin, d’autres études ont également montré qu’un sommeil perturbé, donc une horloge déréglée était associée à une prise de poids assurée.

La recherche a donc porté sur le rythme circadien et la perturbation de l’insuline sur des souris génétiquement modifiées pour être déréglées . Les chercheurs ont étudié l’action de l’insuline et les habitudes d’activité physique de ces souris génétiquement modifiées, via le gène BMAL1-qui régule l’horloge biologique- et les effets d’un régime riche en graisses, en comparaison de souris normales.

Avec l’horloge biologique, l’action de l’insuline suit un rythme régulier : Les chercheurs constatent que chez les souris normales, l’action de l’insuline suit un rythme régulier, au cours d’une journée, et les souris deviennent plus résistantes à l’insuline à la 19è heure du jour, ce qui a correspondrait, expliquent les auteurs, au milieu de la journée où elles sont également les moins actives. Les souris sans horloge ne montrent pas d’altération de la réponse à l’insuline tout au long de la journée. Et lorsque leur horloge biologique est génétiquement restaurée, les chercheurs constatent que la réponse à l’insuline de ces souris a également été restaurée à ses rythmes quotidiens normaux.

Sans horloge biologique et avec un régime riche en graisse, les souris prennent une plus grande quantité de graisse corporelle vs les souris normales, malgré un apport alimentaire identique. Sans horloge, les souris se montrent également moins actives. Mais, à nouveau, la restauration génétique de l’horloge biologique rétablit les rythmes quotidiens à la normale.

Les chercheurs concluent qu’il existe bien un rythme quotidien normal de l’action de l’insuline et que la perturbation de ce rythme modifie la sensibilité à l’insuline et induit la prise de poids. L’autre conclusion est que nous pourrions avoir besoin de moins de nourriture à la fin de la journée, quand nous sommes moins actifs. Certes, ces résultats ont été obtenus sur la souris, mais les effets pourraient être similaires chez les humains, ce qui devra, malgré tout, être confirmé.

Source: Current Biology doi.org/10.1016/j.cub.2013.01.048 online February 21 2013Circadian Disruption Leads to Insulin Resistance and Obesity (Visuel