...Chanson de naguère, celle du temps où il s'appelait Jacky...

Publié le 24 février 2013 par Lafon

Palazzo Tiepolo Coccina Papadopoli.
Dans le jardin qui marivaude avec le Grand Canal, repose Jacky.
Souvenir dans le marbre gravé des cinq premiers vers qui chantent encore Boatswain, le terre-neuve de Lord Byron.
Hier, j'aimais à penser que Jacky était le compagnon du fils de Giberto Arrivabene, le sénateur.
Leonardo a quinze ans à la naissance de Jacky.
Byron a quinze ans à la naissance de Boatswain.
Aujourd'hui, tristement, je sais Leonardo hors de cause.
Dans les ruines de Newstead, là où pontifiait le maître-autel de l'abbaye, Byron élève en souvenir de son chien une sépulture de pierre. Les seuls travaux effectués en ces lieux par le poète alors endetté.
Si les premiers vers sont aujourd'hui attribués à son ami John Hobhouse, le reste de l'épitaphe a bien été buriné par le coeur du pélerin.
"Vous qui par hasard, contemplez cette urne sobre Passez...Vos pleurs n'honorent aucun des vôtres Ces pierres se dressent là pour les cendres d'un ami. Je n'en connu qu'un seul: il repose ici."
En 1811, Byron pose sa volonté de reposer au côté de son fidèle ami.
... enterré sans aucun service funèbre et sans inscription, sauf mon nom et mon âge...
Quand son corps sans vie revient de Missolonghi avec Lyon son dernier chien qui oreilles au vent l' accompagne sur le Florida, Westminster le refuse. Newstead Abbey également en raison du nouveau propriétaire.
J'aime espérer le souvenir de Jacky résister aux actuels travaux qui troublent le séculaire palazzo Papadopoli...
  Boatswain, Clifton Tomson Sépulture de Boatswain, photo de Roy Pledger                                                      
Epitaph to a dog
Newstead Abbey The dream, Ford Madox Brown Mary Chaworth, Byron et Boatswain