Un Bouddha et des hommes

Par Asianmike

Tout petits les hommes… Bon alors, pour aller à  Ang Thong, c’est pas tout à  fait à  la station de bus qu’il faut aller mais à  l’arrêt des minivans derrière le marché juste à  côté. Heureusement que je parle un peu thaï parce que sinon, le monsieur du guichet d’information du Terminal des bus et moi on aurait mis longtemps à  se comprendre.
45 minutes de trajet et 50 bahts plus tard, je suis déjà  en train de négocier avec un chauffeur de tuk-tuk pour qu’il m’emmène au Wat Muang à  une quinzaine de kilomètres selon lui. Il veut m’y attendre pour me ramener et me demande un prix que je trouve élevé. Parce que je ne veux pas avoir à  compter mon temps là -bas et parce que j’aime jouer, je lui demande de m’emmener simplement, je me débrouillerai pour revenir. Il insistera bien une fois au temple ou effectivement aucun de ses confrères ne se trouvent mais je lui confirme qu’il peut prendre congé. Peut-être 30 secondes plus tard une jeune femme avec son fils qui avait écouté nos échanges me propose déjà  de me ramener avec elle… à  Ayutthaya par contre. Chaque chose en son temps, je visite, fait les photos du Bouddha et des gens en dessous et on verra comment repartir ensuite. Au pire, je suis dans un temple, ils m’accueilleront pour la nuit

Ce qui m’a attiré ici ce sont des photos de gens sur la pointe des pieds qui touchent le bout des doigts de la main de la statue et paraissent infiniment petits en dessous. J’ai trouvé ça insolite et amusant et le photographe que je suis avait envie d’avoir lui aussi des photos de ça que c’est lui qu’il les a faites. Du coup, j’ai passé beaucoup de temps à  attendre d’avoir les bonnes conditions en terme de nombres de gens, de dispositions, de ce qu’ils font, de leur attitudes, jusqu’à  avoir quelques photos qui me satisfassent vraiment avant d’aller découvrir le reste de ce vaste temple puis de revenir photographier la main et ses visiteurs. Outre plusieurs bà¢timents, il y a beaucoup d’ensembles de statues dans le jardin et une partie déroutante avec deux immenses fantômes et des scènes de tortures et de cruauté assez explicites au milieu desquelles les enfants jouent comme si c’était Mickey, Donald et compagnie qui étaient représentés.
J’achète à  manger et boire à  un des stands dans le temple puis vient le moment de repartir. Effectivement, ni tuk-tuk, ni moto-taxis , rien. Il m’avait pas menti mon chauffeur de l’aller. Je décide de rejoindre la grande route à  500m, me disant que probablement voyant un farang en perdition, des bonnes à¢mes me proposeraient de me ramener à  la station de bus. Mais non. Sur la grande route, un garagiste me voit et me demande ce que je fais là . Il m’indique quel van arrêter pour retourner à  mon point d’origine. Et ça coà»te que 20 baths. Je descends à  la station de bus, un échange de sourire avec le chauffeur de tuk-tuk de ce matin, l’air de lui dire « T’as vu, je suis revenu ! » et un chauffeur de minivan me crie « Lopburi ? ». J’étais le dernier passager qui manquait à  sa cargaison.
Une belle journée, avec des photos impressionnantes, un temple certes très récent mains intéressant et puis c’est aussi ça la Thaïlande des temples qui sortent de terre tous les jours et certains de plus en plus gigantesques. Et celui-là  a le plus grand Bouddha assis du pays avec 95 mètres. Qui dit mieux ?