"Belle et Bête"... ou quand la critique littéraire s'effondre

Par Sergeuleski


 

   ... et que sa supercherie explose au grand jour et à la face des lecteurs et des critiques-tâcherons, semaine après semaine, livre après livre...

Car enfin...

Entre ceux qui ont vu (ou ceux qui ont bien voulu voir) dans le dernier ouvrage de Marcela Iacub de la littérature et ceux qui n'y ont vu (ou n'ont pas voulu y voir) aucune dimension littéraire, comment les départager ? Comment choisir ? Qui croire ? Quel jugement retenir ?...

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   Aeschimann du nouvelobs témoigne bouleversé : "Un grand livre, une grande expérience intellectuelle !" 

Jérome Garcin est sous le charme et sur le cul, lui aussi, : "Rien que pour ça, Marcela Iacub va se faire lyncher. Mais elle s'en fout, son livre seul parle pour elle. C'est la preuve que la théoricienne est vraiment devenue écrivain." - Et c'est ICI 

Libération surfe avec gourmandise sur la vague médiatique : en une, une photo de Marcela Iacub et trois pages dithyrambiques sur son livre.

Un dénommé Sylvain Bourmeau convoque Esope (on ne rit pas !), et parle d'un livre « unique, universel. »

Le Point dit oui, un oui franc et massif : c'est ICI

EN REVANCHE

  

Angot dit non ! Normal, c'est une femme qui publie elle aussi des livrres ; et avec Iacub elle a trouvé manifestement plus culottée ou bien plutôt, plus dé-culottée qu'elle !

Chez Médiapart, c'est niet aussi. Les deux ou trois préposés aux livres ne veulent pas en entendre parler... des femmes principalement. Faut-il y voir là aussi, comme chez Angot, une touche de rivalité féminine et quelques arrières pensés qui n'auraient pas grand-chose à voir avec la littérature et le contenu d'un livre ? Dans le genre : "Qu'est-ce qu'on en a à foutre (!) des histoires de cul de cette jouisseuse sans retenue ! Faites-la taire ! Qu'on ne l'entende plus !" 

   _____________Chez Médiapart, tirerait-on la langue, un peu, des fois ?

Le Figaro dit non et parle d' imposture littéraire... c'est ICI

L'Express et Télérama sont contre : Pas de Iacub donc dans le club très prisé de la littérature !

Mais alors... qu'est-ce à dire ?

   La critique littéraire en France n'a jamais été qu'un aller-retour incessant entre ceux qui sont disposés à voir dans un livre ce qui n'y est pas et d'autres à ne pas voir ce qui y est... critique littéraire dont il ne reste plus que le tronc pour une activité sans queue ni tête. Et cette affaire Iacub vient un nouvelle fois nous le confirmer.

Reste alors la rubrique des "Coups de coeur : J'aime ! J'aime pas !" Facebook prenant ainsi la relève tout aussi facilement.

   Et maintenant, ce n’est plus à la critique de répondre mais aux lecteurs pour peu qu’ils se décident enfin à prendre leur destin entre leurs mains.

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   Pour prolonger cliquez http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-uleski/011111/affair...