Critiques Séries : Maison Close. Saison 2. Episodes 7 et 8.

Publié le 02 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

Maison Close // Saison 2. Episodes 7 et 8. Episode Sept / Episode Huit.
SEASON FINALE


Côté audiences, cette seconde saison de Maison Close est une déception (la série a égarée près de la moitié des téléspectateurs de la première saison) mais côté qualité, elle est largement au rendez vous. Bien que le 2.05 reste l'épisode le plus mémorable de cette seconde saison, l'ensemble fonctionne plutôt bien et m'a donné envie de voir une troisième saison bien qu'elle ne soit pas acquise. Déjà que les déboires entourant cette seconde saison avaient changé pas mal de choses. La grande force de cette histoire est d'être parvenue à créer un univers autour d'une maison du sexe sans pour autant que cela ne soit racoleur. La première saison était un peu sale, pas très jolie. Mais cette seconde saison s'est vue découvrir une part de glamour. Aussi bien dans les dialogues que dans les images. On sent que l'ensemble a adopté un aspect différent et surtout un bien meilleur ton. Je ne sais pas vraiment si l'on peut parler d'un renouveau de Maison Close étant donné que j'avais bien aimé la première saison, mais il est certain qu'il ne s'agit pas de la même série d'une saison à l'autre. Et la seconde saison, aussi différente soit-elle, était avant tout une saison plus écrite, plus finaude et mise en scène.
Je ne peux pas reprocher aux créateurs d'avoir voulu transformer Maison Close en bordel classe et beau. La réalisateur de Jérome Cornuau est élégante et permet de mettre en valeur certains bons aspects de Maison Close. Notamment sa musique que j'ai toujours trouvé au poil. Durant le septième épisode, Rose et Mosca vont se perdre dans la drogue et le sexe. Les séquences sont inspirées et suaves. Nous sommes dans une série qui a bien d'autres choses à raconter et tout cela ne pouvait bien évidemment pas me faire plus plaisir. Rose et Mosca c'est une relation étrange mais fascinante. Elle apporte à Maison Close une sorte de mélange agréable que je n'attendais pas nécessairement. La fin du huitième épisode et donc la mort de Mosca, était un grand moment. La mise en scène est classieuse, grandiose (si je puis dire également grâce à ce mélange entre les images et la musique parfaitement équilibré). C'est tout simplement un moment magique que la série nous offre même si la prise de risques est là (que faire sans Mosca s'il y a une troisième saison ?).
Pendant ce temps, c'est Kertel qui doit gérer les affaires de Mosca avec Bak. Sauf que tout cela ne va pas amener que des bonnes choses surtout quand Bak va vouloir jouer les gros bras sur Pigalle (alors que les rues de ce quartier sont rongées par la violence). Bien que Maison Close ne retransmette pas totalement la violence de l'univers, je trouve que l'on comprend bien le pourquoi du comment. Mais Maison Close c'est aussi des intrigues en rapport avec le travail de nos charmantes demoiselles. C'est pourquoi Angèle va contracter la syphilis par exemple. Adrien va donc devoir la soigner en secret afin que tout cela ne s'ébruite pas. J'ai trouvé que le scénario traitait plutôt bien cette histoire. C'est une maladie terrible qu'il était bon de mettre au goût du jour dans Maison Close. Car le sexe n'a rien d'innocent, surtout dans un bordel comme le Paradis où tous les hommes vont et viennent à leur guise sans que l'on ne leur demande des tests VIH ou de MST.
Afin d'aider sa fille, Véra va tenter de trouver un petit meublé. Surtout qu'elle est loin de s'imaginer que Jeanne sort avec Bak. Je trouve cette relation éphémère particulièrement embêtante. C'est pour moi l'un des points faibles de cette dernière ligne droite. C'est dommage car je suis certain que la relation entre Jeanne et sa mère aurait pu être un peu mieux traitée. De façon à ce que l'on ait droit à des séquences plus touchantes. Le problème étant que Bak ne sert pas à grand chose dans ce registre là. Je préfère ce dernier jouant au gros dur sur Pigalle. Dans le dernier épisode de la saison, Torcy est en charge de superviser les souscriptions du Sacré Coeur. Les dons versés à l'institution par ses généreux fidèles représentent une somme assez coquette. C'est pourquoi, Mosca et ses équipes préparent un coup afin de mettre la main au butin et donc pouvoir remettre un peu d'oseille dans le papier qui commence à légèrement dépérir. On retrouve donc une sorte d'Ocean's Eleven déguisé sans son humour et surtout son ton. Mais c'était quand même pas trop mauvais non plus.
Surtout que Torcy est quelqu'un de perspicace finalement et il va rapidement faire des liens (ce qui nous emmène tout droit vers la mort de Mosca à la fin de l'épisode huit). Finalement, ces deux épisodes concluent plutôt bien une seconde saison solide et bien mieux maitrisée que la première. Si je suis assez content de voir cette évolution, j'attends maintenant de voir la suite (qui pourrait ne pas avoir lieu étant donné que Canal + n'a pas encore renouvelé Maison Close pour une saison 3). Allez, tous aux aguets il y a ici déjà deux bons épisodes, une saison 2 globalement réussie grâce à un changement radical de direction et surtout de style (ici nous sommes dans un style plus épuré, plus classe, plus moderne) contrairement à l'ancienne version de Maison Close qui était parfois un peu redondante et vieillotte.
Note : 6/10 et 7/10. En bref, deux bons épisodes, équilibrés et intéressants.