Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles

Publié le 04 mars 2013 par Pimprenelle2

C’était après un déjeuner d’un jour triste comme un lundi, un déjeuner sans saveur vite expédié. Nous touillions, nos cafés sans sucre, allez comprendre, dans une belle harmonie ponctuée de nos soupirs.

Et puis, la conversation a repris. La lassitude, l’hiver qui s’éternise, les vacances encore lointaines, la crise. Et la crise qui met nos nerfs à rude épreuve, et les hommes qui sautent par les fenêtres, s’écrasent ou s’immolent sur les trottoirs. Et puis les femmes qui s’accrochent, luttent, endurent au quotidien. Les femmes ces courageuses silencieuses qui avancent parce qu’il le faut bien.

Et de nos nuits paisibles, celle du vendredi au samedi, du samedi au dimanche, et les autres troublées par des idées noires. Et les lundis, et le retour de cette boule tapie au fond du ventre.

L’une a dit, car vous l’aurez deviné, nous étions entre femmes, que cela ne peut pas durer, que ce n’est pas une vie. J’ai levé la tête, j’ai réagi, j’ai objecté que nos vies ne peuvent se résumer à nos galères, qu’elles se doivent d’être riches, que nous seules pouvons nous les embellir, que j’y œuvre au quotidien. Je dessine, photographie, parfois même sculpte, et j’écris, j’alimente ce blog. Et soudain j’ai compris. J’ai compris que ce qui peut ne sembler que futile, qu’un simple loisir, m’est en fait essentiel . Que dans la vie on a des besoins, manger, boire, respirer. Et puis d’aimer, être aimé, et s’exprimer, chacun à sa façon. Et que cela fait toute la différence.


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