Ed Gein-Le Boucher

Publié le 05 mars 2013 par Olivier Walmacq

genre: horreur (interdit aux - 16 ans)
année: 2000
durée: 1H25

l'histoire: 1957. Dans la petite ville de Plainfield, Ed Gein mène une vie ordinaire dans la ferme familiale. Mais la ferme est isolée, les parents d'Ed sont morts et les récoltes ont pourri depuis longtemps. Ed Gein se retrouvent alors face à ses démons intérieurs...

la critique d'Alice In Oliver:

Evidemment, un tel titre, à savoir Ed Gein-Le Boucher, réalisé par Chuck Parello en 2000, promet un grand film gore. Pourtant, Ed Gein-Le Boucher est loin d'être l'orgie sanglante annoncée. Le film s'inspire de faits terribles, qui se sont déroulés en 1957 à Plainfield, un trou paumé des Etats-Unis. A l'époque, la police arrête un certain Ed Gein.
Ce dernier est coupable d'avoir assassiné sauvagement plusieurs femmes. Ses meurtres sont particulièrement horribles puisque le criminel "s'amusait" à déchirer la peau de ses victimes pour se confectionner des visages humains ou certaines parties du corps.

De tels faits alimenteront largement la presse à l'époque et inspireront, bien des années plus tard, le cinéma horrifique, entre autres, Massacre à la Tronçonneuse et Le Silence des Agneaux. Pourtant, Ed Gein n'a pas grand chose à voir avec un bourreau psychopathe tuant des touristes avec une tronçonneuse. Il est le parfait stéréotype du simplet à prio "gentillet" et que personne ne soupçonne. C'est d'ailleurs le portrait que nous brosse Chuck Parello.

Pour cela, le réalisateur peut s'appuyer sur l'excellente interprétation de Steve Railsback, franchement très bon dans la peau d'Ed Gein. C'est la principale qualité du film. Chuck Parello décrit alors le quotidien du boucher de Plainfield. Ce dernier mène une vie paisible mais ennuyeuse, surtout depuis la mort de sa mère. Il passe une partie de son temps à se souler dans un bar.
Parallèlement, il se passionne pour la littérature morbide. Ed Gein s'intéresse vivement aux cannibales mais aussi à la transexualité.

Hélas, tous ces thèmes sont vite expédiés par le réalisateur. Clairement, le scénario n'est pas le gros point fort d'Ed Gein-Le Boucher. En résumé, le dénouement final est connu depuis le début. Ce qui atténue considérablement l'intérêt du film.
Ensuite, l'ensemble reste sans surprise. Pour les fans de séquences gores et horrifiques, ils peuvent également passer leur chemin. Ed Gein-Le Boucher évite la formule de la complaisance. On ne voit donc aucun meurtre, en tout cas, aucune scène de découpage ou particulièrement sanglante.

Encore une fois, le film compte uniquement sur la performance de Steve Railsback, encore une fois excellent. Toutefois, un film ne peut pas s'appuyer que sur le talent d'un seul et unique interprète. De ce fait, Ed Gein-Le Boucher tourne rapidement en rond.
Ensuite, la dimension psychologique aurait mérité une bien meilleure exploitation, Ed Gein étant résumé à un petit crétin et à un psychopathe de la campagne. Par exemple, sa relation fusionnelle et incestueuse avec sa mère défunte est assez caricaturale.
Selon Chuck Parello, la psychopathie d'Ed Gein trouve ses origines dans une gifle que lui aurait foutu son paternel... Bref, le film est un peu trop léger pour convaincre réellement. Néanmoins, Ed Gein-Le Boucher n'est pas un mauvais film. C'est juste décevant et assez moyen finalement.

Note: 09/20

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d Gein par MyMovies_International