[Avis] Warm Bodies de Jonathan Levine d’après Vivants de Isaac Marion

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Warm Bodies est un des films dont j’attendais la sortie avec impatience. J’ai dévoré et littéralement adoré le roman d’Isaac Marion Vivants. J’étais sur un petit nuage rien que d’imaginer R et Julie sur grand écran. Vous savez ce sentiment de retrouver des personnes qui vous sont chers avec une petite appréhension? Non? Je suis sortie de la salle mitigée avec un sourire énorme.

L’amour rend vivant

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Le film comme le livre touche. Attention il n’est pas doux, soft et tendre dans les descriptions.

Histoire:
Un mystérieux virus a détruit toute civilisation. Les rescapés vivent dans des bunkers fortifiés, redoutant leurs anciens semblables devenus des monstres dévoreurs de chair.
R, un mort-vivant romantique, sauve contre toute attente Julie, une adorable survivante, et la protège de la voracité de ses compagnons. Au fil des jours, la jeune femme réveille chez lui des sentiments oubliés depuis longtemps… Elle-même découvre chez ce zombie différent autre chose qu’un regard vide et des gestes de momie…
Perturbée par ses sentiments, Julie retourne dans sa cité fortifiée où son père a levé une armée. R, de plus en plus humain, est désormais convaincu que sa relation avec Julie pourrait sauver l’espèce entière… Pourtant, en cherchant à revoir Julie, il va déclencher l’ultime guerre entre les vivants et les morts. Les chances de survie de ce couple unique sont de plus en plus fragiles…

Mon avis:

Mitigée, car comme toutes les adaptations, il est difficile de séduire tout le lectorat qui a succombé au livre. J’appréhendais un petit peu, j’avoue la projection. Je suis tombée sous le charme de l’oeuvre de Jonathan Levine même si des subtilités et des points différent rendant le rendu savoureux tout en étant étrangement décomplexifié lui faisant rater la marche de la perfection. Oui, j’ai bien dit décompléxifié et perfection. C’est un des petits bémols qui m’ont marqué, ainsi que le côté plus soft de l’histoire.

Attention, je n’ai pas dit que le scénario ne respectait pas l’écrit. Je le précise pour les amateurs du livre comme moi. Juste que s’il est relativement fidèle dans la première partie, il se permet de se libérer et de s’orienter vers la fin. Un rapport avec les osseux, le camps humain, le changement (non je ne parle pas de Sarkozy et Hollande ou les autres politiciens)… je n’en dévoilerai pas plus. Tous les spectateurs n’iront pas plus loin que le long métrage. Et c’est regrettable dans un sens. Car ils manqueront une histoire de zombies romantiques nettement plus compliquée que le laisse supposer le film. Jonathan Levine rend plus léger le ton en rajoutant des pointes d’humour. La marche du zombie vaut le détour. Il désamorce la tension là où Isaac Marion la rendait plus tendue, palpable. J’ai apprécié cette vision avec la voix-off qui permet d’avoir les idées de R. J’ai aimé ce côté du traitement, j’étais complètement absorbée par les pensées du héros.

Les étincelles vous tombent dessus n’importe où.

Rajoutez dessus, que plusieurs scènes reprennent quasiment à la perfection des faits similaires dans du récit de Marion, comme celle de la cervelle dévorée. Je me souviens que j’en avais presque eu des haut-le-coeur avec les mots, les images rendent encore plus fort l’émotion qui traverse R. J’ai pas eu des papillons dans le coeur à la rencontre des deux héros. J’ai regretté.

Comme je regrette le côté édulcoré. Je me suis demandée si d’être une franchise Summit Entertainment qui a Twilight ne jouait pas énormément sur le public visé. A mes yeux, le charme est présent, néanmoins Warm Bodies renaissance semble être produit pour parler et toucher davantage le public des teenagers. Exit le glauque, le sale, le macabre… puis tout est plus doux… j’avais pas ce sentiment avec Vivants. 

Je dois avoir l’esprit tordu mais les maquillages m’ont gêné. Je ne voyais pas la transformation aussi rapide. Ni le coup de foudre. C’est plus lent, plus subtil dans Vivants. Pourquoi avoir accéléré les choses? Le côté zombie me paraissait plus horrible dans le roman. Là, limite R est le beau gosse de service à Zombieland. Encore plus flagrante avec les faces à faces osseux/ zombies, je parlerai même pas de cette satanée bataille. R et Julie m’ont scotchée à travers les descriptions les images m’ont touchées différemment. Teresa Palmer (L’apprenti sorcier, Numéro 4) est séduisante et face à elle Nicholas Hoult (X-men le commencement, Jack et le chasseur de géant) touchant même si trop sexy pour un zombie. La romance transpire par tous les pores de la pellicule. J’ai pas detesté, loin de là… J’ai eu un coeur palpitant, ravi aux anges de voir un amour impossible. Juste que… tout est trop parfaitement prévisible.

Non puis c’est quoi cette version sans mort? sans aucune perte? Je suis une guimauve, je pleurs, je regrette la fin d’un personnage, j’ai pas eu à avoir peur de voir un des mes protagonistes clés, loin de là. Tout le côté triste, sombre qui m’avait captivé dans le roman d’Isaac Marion est abandonné. Je trouve dommage d’avoir laissé le côté monstrueux du père de Julie de côté, ainsi que la part de Perry dans le cerveau de R. les bouleversements qui en découlent. John Malkovich est mal présenté. Et je parlerais pas de Dave Franco au magnifique sourire, un tantinet pot de chambre de service. Désolée, j’ai eu l’impression de voir le garçon mignon qui fait potiche. Des thèmes du roman sont totalement ignorés. D’autres points se créent. Parfois avec une vision surréaliste et irréalisable. J’en suis encore à m’interroger comment avec des milliers de zombies bouffeurs de viande humaine, quelques petits survivants pouvaient créer une aussi longue ville protégée. Allez tout est possible dans les films…

Grrr grrr toi suivre nous.

Je vais passer sur le roman, sur l’amour que j’ai ressenti pour lui. Je me suis attelée à ne voir que les images, à sourire, à découvrir R et Julie. J’ai savouré la comédie zombie sous des airs de romance pour adolescents. Warm Bodies est touchant, mignon. R rend plaisant le récit. Il attire l’attention et séduit. Ces choix de musique sont un pur moment de bonheur pour les oreilles. Ainsi que toute la bande originale. Jonathan Levine a su insoufflé de l’humour, de l’amour et du peps à son oeuvre. Malgré les défauts, les orientations, j’ai passé un très bon moment devant cette étincelle d’amour qui rend vivant.

Vous avez un petit concours sur le blog pour marquer la sortie. N’hésitez pas à participer.

Et retrouver le livre qui inspire le film chez Bragelonne: Vivants. Un vrai délice. Foncez!!!

Ma note: 8/10

(je mets 10/10 au roman )

Sortie le 20 mars 2013/ Distributeur: Metropolitan FilmExport/ Genre: Comédie , Romance , Epouvante-horreur

Casting: Teresa Palmer, Analeigh Tipton, Nicholas Hoult, Cory Hardrict, Dave Franco, John Malkovich, Justin Bradley, Patrick Sabongui, Rob Corddry

Réalisateur: Jonathan Levine

Plus d’informations:


Warm Bodies