Jappeloup : un film de cheval qui a du chien

Publié le 09 mars 2013 par Unionstreet

© Copyright : Jérôme Prebois

Chronique Jappeloup – sortie le 13 mars 2013

C’est avec une grosse appréhension que je me suis rendu à la projection presse du prochain film de Christian Duguay avec Guillaume Canet, Marina Hands, Daniel Auteuil, Lou de Laâge et Jacques Higelin. La particularité de ce film est que c’est le Guillaume Canet qui s’est chargé d’adapter et rédiger le scénario du parcours sportif de Pierre Durand et de son cheval Jappeloup.

Petit synopsis de ce film équestre : au début des années 80, pierre durand abandonne sa carrière d’avocat bordelais pour se consacrer à sa passion, le saut d’obstacle. Il s’encanaille avec un cheval dont personne ne veut car trop petit, trop imprévisible, trop relou en fait. De compet’ en compet’ le duo s’impose entre les favoris du milieu jusqu’aux JO de L.A où le cheval fait chuter son cavalier.

© Copyright : Jérôme Prebois

L’intrigue met du temps à se mettre en place. Calé dans votre fauteuil, vous vous direz sûrement « c’est bien un vieux film sur les chevaux, si ce n’était pas ma meuf, je ne l’aurai jamais accompagné ». Et oui, c’est bien ce que vous êtes entrain de regarder, un film sur l’équitation accompagné d’une personne qui en est surement fan depuis toute gosse. Alors la vie, la jeunesse de Pierre Durand. Sa première chute à cheval, son père qui le soutient peu importe son choix de vie, les angoisses de sa maman qui ne supporte pas de voir son petit bébé tomber de cheval. Le coté vieille France, pseudo bourgeoisie est un peu chiant je vous l’accorde. Mais force de constater que l’esthétique du film est au rendez vous, les compétitions de sauts sont filmées avec de tels détails visuels et sonores qu’on s’y croirait presque.

Une fois passer tous les préjugés sur le cheval, on découvre un milieu, une façon de vivre, l’angoisse précédent les compétitions. Mais c’est surtout le côté émotionnel du film qui en fait une bonne découverte, car c’est un film sur l’amour.

L’amour d’un père envers son fils qui va le soutenir toute sa vie durant. L’amour d’une mère quelque peu en retrait de cette relation. L’amour d’une femme qui pourrait inspirer cette phrase : « derrière chaque grand cheval se cache un grand cavalier et derrière chaque grand cavalier se cache une grande femme. » Car sa femme s’impose au court du film comme un personnage secondaire de poigne, limite plus important que son père.

Le film est pourvu de quelques longueurs, mais elles semblent nécessaires au développement de l’intrigue.

© Copyright : Jérôme Prebois

« T’arrete pas Japp, je t’en supplie, t’arrête pas » c’est sûrement l’une des phrases qui va rythmer le film tout du long. En sortant du cinéma, on se dira surement que c’est une histoire d’autant plus touchante que c’est une vraie histoire, Pierre Durand et Jappeloup sont deux personnages réels. Christian Duguay et Guillaume Canet signent ici un bon film et ont misé sur le bon cheval !

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