Le tigre de Tasmanie a officiellement disparu

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Pastoralisme - Biodiversité à visage humain

Voici l'équivalent, pour une espèce menacée, d'un faire-part de décès. Jeudi 7 mars, les pays signataires de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis en congrès à Bangkok, ont retiré le tigre de Tasmanie de l’annexe I de ladite convention. De tigre, donc: point. Plus. Disparu.

Les signataires avaient espéré longtemps recevoir une preuve de vie. Mais rien. Depuis 1936. Précisément depuis Benjamin, qui baille pour l'éternité...


L'animal, qui souffrait d'une sale réputation de tueur de mouton, a été exterminé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe par les fermiers du Sud-Est australien, réputés, eux, hargneux.

Il y eut bien quelques expéditions de recherche, nous apprend Libération, mais vaines. En 1982, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) le considérait comme éteint. Alors pourquoi ce dernier faire-part, trente ans après le premier ?

"L’espèce avait très certainement disparu, mais tous les ans il se trouve quelqu’un pour assurer qu’il en a vu. On ne pouvait pas se permettre d’avoir le moindre doute, d’autant qu’il s’agit d’une espèce emblématique, très recherchée", explique au quotidien David Morgan, scientifique en conclave à Bangkok.


Las, d'un coup de plumeau, le tigre de Tasmanie est donc évacué des listes, un brin poussiéreuses, de la Cites. Dans les jours qui viennent, on saura si le nettoyage en cours emportera aussi le wallaby à queue cornée, le bandicoot-lapin à queue blanche et la grenouille à incubation gastrique.

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