Dernier sonnet

Publié le 10 mars 2013 par Yiannis

En robe de satin, le désir s’est assis

Mélancolique, hautain, sur une aube cerise.

Le rire d’un enfant le cajole et aussi

Dans des restes de rêves la nuit s’éternise.

Les prémices de nos amours, là, se languissent,

Si je sais qui tuer, toi sais-tu qui je suis ?

Une heure alcoolisée, volage me poursuit,

Coupons les cordes au cou et qu’on en finisse.

Si, malandrin, j’exacerbe l’alexandrin

- Pauvre ruine mourante de notre grand siècle -

Et que bucolique je ne prends plus d’entrain

A suivre la césure ces soirs d’ivresse, espiègle...

Ne le prends pas mal, et ne m’échanges pas pour

Ce factice fantôme athlétique en amour.