[Film] Spring Breakers [2012]

Par Tix @ThierryTix
é

États-Unis – 2012 – 2h02

  • NOTE GLOBALE :

55
–> 5 / 10

  • PRÉCISIONS

- Réalisateur: Harmony Korine
- Avec: James Franco, Vanessa Hudgens, Selena Gomez, Ashley Benson, Rachel Korine
- Scénario: Harmony Korine
- Musique: Cliff Martinez, Skrillex, SebastiAn
- Montage: Douglas Crise
 

  • DE QUOI ÇA PARLE ?

Pour financer leur Spring Break, quatre filles aussi fauchées que sexy décident de braquer un fast-food. Mais, lors d’une fête dans une chambre de motel, la soirée dérape et les filles sont embarquées par la police. En bikini et avec une gueule de bois d’enfer, elles se retrouvent devant le juge, mais contre toute attente leur caution est payée par Alien, un malfrat local qui les prend sous son aile…


 

 

  • NOTRE AVIS COMMUN

Notre première question en voyant ce film fût.. Pourquoi ? Pourquoi tant d’effets de réalisation pour une telle histoire ? Pourquoi des phrases répétées inlassablement ? Pourquoi James Franco a-t-il accepté ce rôle ?

Le film débute par une scène de Spring Break à proprement parler, où se côtoient les mâles en chaleur qui se touche l’organe, les femmes qui montrent leurs seins à tout va, sans oublier l’alcool coulant à flot, la musique électro, avec dans chaque image des connotations sexuelles (même urophile). On se demande dès le départ où on se trouve et que va donner le film, une glorification de l’excès, de la perversion de la jeunesse, de notre société ? Bien sûr, on s’attendait à un début à la Projet X pour tomber petit à petit dans plus obscur. Pourtant le développement restera aussi superficiel

Le film peine à nous emporter dans son méli-mélo satirique de notre environnement de débauche, avec une structure trop décousue au final, nous montrant plusieurs fois les mêmes images, des phrases voulant être des gimmicks mais qui nous lassent ou nous énervent. Un autre grand défaut est le traitement des personnages… l’auteur essaye en vain de les rendre attachants, mais rien n’y fait. James Franco, surtout, devient vite énervant, lourd et même ridicule. C’est bien entendu le but, l’acteur est excellent. Mais comment être concerné quand les personnages sont exécrables ?

Le scénario est tellement redondant qu’on a souvent l’impression que le réalisateur essaye de nous hypnotiser. Dommage, on reste éveillés pour notre plus grand malheur. Le schéma est simple. Scènes de fête sur musique assourdissante / séquence endormie et dialogues faussement profonds / tentative de changement. Et on repart à l’étape 1.

 

 

Mais tout n’est pas à jeter, et finalement, c’est presque triste que Harmony Korine n’ait rien de plus brillant à dire tellement la mise en scène de certaines scènes est vraiment parfaite. Citons par exemple la scène de braquage, un long travelling d’un point de vue particulier.

Le problème, c’est que le réalisateur en fait trop. A chaque séquence, il semble vouloir trop appuyer son message, ou l’émotion qu’il essaie de dégager, sans jamais être efficace. Le message se perd dans des effets inutiles, et l’émotion se plante en beauté. Hey dude, c’est pas parce que tu fais jouer Britney Spears au piano qu’on va verser une larme.

Pour conclure, Harmony Korine est un bon réalisateur mais un mauvais scénariste. Il se regarde filmer, mais ne rentre jamais dans le vif du sujet. Et nous ne comprenons toujours pas ce succès critique.

  • LE FILM ET LE MONDE

- Sorties :
FR : 6 mars 2013
US : 22 mars 2013
QC : 29 mars 2013