La Malle - Recueils de nouvelles par Louis Vuitton

Publié le 15 mars 2013 par Fabricegil @thenewreporter

Ce moi-ci, Louis Vuitton et les Editions Gallimard publient La Malle, un recueil de nouvelles collectif sous forme de jeu littéraire.
Depuis 1854, la Maison Vuitton bruisse d’extraordinaires histoires de malles, de bagages et de voyages. Gaston-Louis Vuitton, troisième du nom à bâtir la renommée du célèbre malletier, y constitua des archives fabuleuses, en collectionneur passionné qu’il était. C’était au début du siècle dernier. À sa mort, la malle mystérieuse fut fermée. Quarante ans plus tard, onze écrivains français y ont eu accès. Chacun s’est imprégné de vieilles photos, de coupures de presse, de faits divers, d’anecdotes, de relations avec les clients les plus extravagants. Voici l’éloge de La Malle par quelques-unes des plus belles plumes françaises : Éliette Abécassis, Fabienne Berthaud, Marie Darrieussecq, Virginie Despentes, Nicolas d’Estienne d’Orves, Patrick Eudeline, David Foenkinos, Philippe Jaenada, Yann Moix, Véronique Ovaldé et Bruno de Stabenrath.
Gaston-Louis Vuitton avait une passion secrète. Il épluchait quotidiennement la presse nationale et internationale à la recherche d’articles évoquant l’objet de son obsession : la malle. Depuis des décennies, ces coupures de presse sommeillent dans une malle. Le papier a jauni, la colle a un peu séchée… Dans les cahiers, on reconnaît l’écriture de Gaston-Louis qui y consignait méticuleusement le nom des journaux et leur date de parution. Il les avait classés par genres : les malles égarées sont réunies, les malles sanglantes sont à part. Affaires de mœurs, d’espionnage, princesses, grands hôtels, trains à vapeur… les images jaillissent. Pour cet ouvrage exceptionnel, la malle fut rouverte aux souvenirs de grands écrivains français, amateurs de voyages ou de crimes, de magie ou d’inventions. Sensibles au charme désuet du début du siècle dernier comme à celui plus glamour de l’après-guerre, et jusqu’aux anecdotes mondaines plus récentes – car un service spécial continue cette tradition poétique de la collecte d’articles sur les malles, mais également des courriers privés qui relatent des histoires particulières, ou encore des bons de commandes exceptionnels –, ils nous entraînent à travers le temps en redonnant vie à toutes ces aventures passées. Ces écrivains sont venus, un à un, prendre le thé dans la maison familiale à Asnières, avant d’être conduits dans la petite pièce où travaillait Gaston-Louis. Ici, à la lumière de la même petite lampe qui éclairait jadis le bureau où reposent ces reliques du passé, ils se sont plonger dans ce monde de cuir et de bois, de papier jauni et des vieilles photos délavées, où se côtoient Ernest Hemingway, Sacha Guitry ou La Joconde, dont les aventures aujourd’hui oubliées firent les gros titres, les entrefilets d’une presse depuis longtemps disparue… Ils leur ont redonné vie. Chaque histoire commence dans une malle et se mue en une véritable traversée littéraire. À moins que certaines d’entre elles ne commencent par un beau voyage et ne se terminent dans une malle… sanglante.
Publié aux Éditions Gallimard dans la collection "Hors série Littérature", cet ouvrage est également disponible en édition de luxe illustrée dans les magasins Louis Vuitton. Cette précieuse édition est imprimée sur papier vélin pur fil 110 g et reliée cuir dans la plus pure tradition des Ateliers Babouot à Lagny-sur-Marne.
"L’HISTOIRE SIDÉRANTE DU MANUSCRIT D’ERNEST HEMINGWAY RETROUVÉ AU RITZ DANS UNE MALLE" - Source: Journal The New York Times, 20 juillet 2009 - Nicolas d’Estienne d’OrvesEn 1956, au cours d’un déjeuner entre Ernest Hemingway et son ami Aaron Edward Hotchner, Charlie Ritz, le fils de César Ritz, apprend à Hemingway qu’une de ses malles dort dans les sous-sols du palace depuis 1929. Il fait monter la malle. Hemingway l’ouvre et découvre d’anciens cahiers d’école. Dans l’un d’entre eux, Hemingway retrouve le synopsis de Paris est une fête qui deviendra son ultime roman, et chef-d’œuvre posthume.Il boit des diabolos grenadine. Il porte des pantalons menthe à l’eau. Ses lunettes sont rondes comme des roudoudous. Son écharpe scoubidou se déroule de couleurs bonbon. Et dans sa tête il entend Offenbach tout le temps. Comme un French cancan. C’est Nicolas d’Estienne d’Orves. C’est NÉO. L’un des derniers Parisiens à arborer pochette et noeud papillon, capable de sangloter à l’antenne en parlant de Renoir ou de ses copains. Il a parodié le Divin enfant à la radio, ce qui lui a coûté sa place. Le samedi, on le voit dans des réunions de pataphysiciens dans les appartements de Boris Vian. Ou à un pique-nique sur les bords de Seine. Il organise des goûters le dimanche et nage l’été dans les lacs canadiens. NÉO est l’exact opposé du viril Hemingway, colosse barbu, brutal, vantard, grossier presque. Mais c’est au Ritz qu’Hemingway a oublié son manuscrit culte Paris est une fête. Dans une malle siglée, qui a reposé un demi-siècle dans les sous-sols du palace. Un grand hôtel au charme rococo où l’on croise parfois d’ailleurs NÉO. Ils ont dû aimer les mêmes choses. Offenbach, peut-être. L’amitié, aussi. Les danseuses de Paris, en tout cas. Mission acceptée, Nicolas est parti enquêter. Il aquestionné les barmen. Il a exploré les coulisses. Il a vu des choses. Il a trouvé.
La Malle, recueil de nouvelles - Louis VuittonEdition de luxe, €50
Louis Vuitton101, avenue des Champs Elysées75008 Parist/+33 1 53 57 52 00www.louisvuitton.fr