House of Cards // Saison 1. Episodes 12 et 13. Chapter Twelve / Chapter Thirteen.
SEASON FINALE
Avec House of Cards, David Fincher a fait une entrée fracassante dans le monde des séries. Je sais bien que House of Cards n'a pas plu à tout le
monde mais justement, les meilleures choses amènent souvent de grands débats et surtout une confrontation d'idées différentes sur la manière dont les choses ont été faite tout au long de la
saison. Je suis ravi, personnellement, de voir que House of Cards finie en beauté. En attendant la saison 2 qui arrivera certainement au même moment l'année prochaine (février
2014 peut-être), je suis encore en train de ruminer ce qu'il s'est passé dans ces deux derniers épisodes. J'ai tout simplement était scotché par le déroulement de ces deux épisodes. Il y a une
finesse d'écriture, quelque chose de très addictif aussi dans la manière dont est conté le récit. Une chose est certaine, il n'y a rien à redire, House of Cards c'est une
excellente série. Mais au fond, est-ce parce que David Fincher l'a produite ? Je ne pense pas. Uniquement car les gens qui l'ont créé forment une très bonne association.
Mais parlons bien évidemment des intrigues de House of Cards. Et plus particulièrement du duo Zoe et Janine qui enquêtent sur la mort de Peter Russo. Alors que Janine pense qu'il
y a un complot et une affaire pouvant impliquer Francis Underwood, Zoe n'y croit pas et tente alors de démêler le vrai du faux. J'ai trouvé tout cela très efficace dans un premier temps mais le
season finale, "Chapter Thirteen" offre bien évidemment à House of Cards cette sensation d'équilibre particulièrement prenante. Je n'ai pas réussi à m'ennuyer durant leur petite
enquête. Le duo, qui se querellait au début de la série est maintenant devenue une sorte de vraie amitié qui se dessine. Sur fond d'enquête pour leur boulot. Ce sont deux journalistes, elles
aiment fouiller dans la merde des autres. Et la mort de Peter Russo c'est un gros poisson pour elles deux. J'ai aimé quand Zoe fait ses déductions à la fin de l'épisode, et qu'elle se rend compte
que finalement Francis Underwood est derrière un complot qui a causé la perte de Peter Russo (et Francis s'est alors perdu de le tuer tout simplement).
Pendant ce temps, House of Cards revient sur l'arrangement de Francis et Claire. Il est vrai que ce couple a toujours été perçu comme étrange. Je me demandais lors des premiers
épisodes pourquoi ils n'échangeaient pas plus que des choses professionnelles. Au fond, Claire n'était pas la femme de Francis mais uniquement une sorte de conseillère en communication qui va lui
acheter un rameur afin qu'il soit en forme pour les courses politiques à venir. Mais leur arrangement commence aussi à peser sur Claire qui aimerait bien laisser quelque chose une fois que l'un
d'entre eux deux va s'en aller. La discussion sur la mort était donc bienvenue. Cela permet même de faire une longue pause dans une intrigue qui ne s'arrêtait pas d'être palpitante. La réflexion
faite, elle est intelligente et touchante. On a donc une Robin Wright tout en émotion, et toute pleine d'envies pour le futur mais surtout celle de laisser quelque chose et ce
quelque chose est… un enfant.
Finalement, je n'ai pas grand chose à redire sur le sujet de House of Cards si ce n'est que cette série sait depuis le début où elle veut aller et de quelle façon. On sent que
c'est rondement bien mené et puis a réalisation reste agréable et fidèle depuis le début à ce que David Fincher voulait. On sent que le maitre a du regarder le tout afin d'être
certain que House of Cards n'allait pas dans le sens contraire. Une bonne idée en somme. Une série ambitieuse qui s'est donné les moyens de ses ambitions. Je suis déjà en train
de ruminer ces deux épisodes et je pense que je me re-regarderais tout d'une traite histoire de mieux cerner les personnages. Car bien que Netflix ait été gentille de nous offrir
les 13 épisodes d'un coup et donc de nous proposer une sorte de bing-watching (c'est un terme à la mode ces derniers temps), moi je n'ai pas réussi à accepter cela et, en voulant rester
raisonnable ait alors regardé seulement deux épisodes chacun semaine (ce qui était déjà beaucoup certes, mais un seul aurait été trop peu). Bref, hâte de voir la suite, House of
Cards c'est du très grand.
Note : 9/10 et 10/10. En bref, deux épisodes magistraux. Du grand art. Palpitant et angoissant jusqu'au bout.