Homicide post mortem par Olivier Kourilsky

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir

Voici donc mon sixième roman (j’en suis tout étonné !), le troisième de la série « homicide », après la trilogie « meurtre »… Autant dire que pour le titre du septième, je vais devoir faire preuve d’imagination !

Retour à une intrigue classique cette fois, après le détour style « Columbo» de Dernier homicide connu, où on savait qui était le meurtrier dès les premières pages. Pour ce sixième polar, j’ai imaginé une sombre histoire de vengeance doublée de manipulation, et réuni plusieurs personnages croisés dans les romans précédents, parfois quinze ans plus tôt. Outre le commissaire Maupas, le professeur Banari, et la jeune chef de groupe Claude Chaudron – apparue dans le dernier épisode –, on y retrouve le fils de Joël Lecouedec (héros de Meurtre avec prémédication, la belle Christine Delaroche, mais aussi Agnès Bourdin, l’attachante héroïne de Meurtre pour de bonnes raisons, désormais mère de famille, et d’autres encore. Du reste, le dénouement de Meurtre pour de bonnes raisons est rappelé au début de ce polar, pour les besoins de l’intrigue. (Avis aux retardataires !).

Dans ce nouvel opus, la psychologie des personnages, dont certains ont bien vieilli depuis Meurtre à la morgue, se mêle à l’intrigue. Maupas est en effet proche de la retraite, perspective qui ne le réjouit guère. Le professeur Banari est en fin de carrière lui aussi, mais avec une vie familiale beaucoup plus remplie que celle du policier. Claude Chaudron, confrontée à un tueur diabolique qui s’est promis de venger la mort de l’ex-commissaire Machefer et qui a toujours une longueur d’avance sur eux, se met à soupçonner des membres de son équipe et à douter de ses capacités à mener l’enquête. Sa vie de couple s’en ressent.

Quelques scènes se déroulent au Laos, ce qui m’a permis de réunir une documentation fort intéressante sur certains aspects de ce pays, que j’ai visité à plusieurs reprises. J’ai également eu des échanges passionnants avec des expertes en écriture, habituées à travailler avec la police et la justice, et un chef de groupe à la Crim’. Outre la délectation que l’auteur prend à concocter un scénario rempli de chausse-trappes, le plaisir de l’écriture réside aussi, pour moi, dans ce travail de documentation qui enrichit la connaissance dans des domaines qu’on connaît moins bien. C’est sans doute pour cela que mes deux derniers romans se situent un peu moins dans le milieu médical, auquel j’appartiens. Mais il n’est pas exclu que le prochain y retourne !

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