sortie de crise

Publié le 18 mars 2013 par Hoplite

"S'agissant de la Grèce, les medias européens ont des consignes trés strictes: éviter le sujet. Pourquoi? Depuis le 1er janvier 2013, manifestations et grèves se succèdent quasi-quotidiennement à Athènes. Dans une interview au New Statesman, Leonidas Chrysantopoulos, un ancien responsable du ministère grec des Affaires étrangères et ambassadeur, a mis en garde contre une "explosion des troubles sociaux". Selon lui, quand les nouvelles taxes rétroactives et impayables arriveront à échéance dans les prochains mois, "il y aura un accroissement d'actions armées. Il y aura des manifestations sanglantes. Ces actions sont répréhensibles, bien sûr, mais je sens que ce type d'activité armée ira croissant aussi longtemps que le gouvernement continuera d'imposer des mesures d'oppression à l'encontre du peuple grec".

Le plus important est l'aveu qu'a fait Chrysanthopoulos: le gouvernement a embauché des entreprises de sécurit professionnelle comme Blackwater pour se protéger! Cela s'est fait dans la plus grande discrétion. Les mercenaires américains que le gouvernement grec vient d'embaucher doivent assurer la protection des politiciens travaillant pour le cartel bancaire, car les autorités ne font plus confiance aux policiers. En effet, ces derniers voient leurs salaires sans cesse réduits. Dans le même temps, le gouvernement recherche des garanties auprès de l'armée: qu'elle n'intervienne pas lors des prochaines explosions sociales.

Selon The Guardian, les médicaments d'importance vitale ont presque disparu des rayons des pharmacies et des hôpitaux. Les compagnies pharmaceutiques multinationales comme Pfizer, Roche, Sanofi, GlaxoSmithKline et AstraZeneca, ont arrêté leurs livraisons du fait de non paiement. Les fonds d'assurance sociale et les hôpitaux doivent à ces compagnies 1.9 milliards d'euros, tandis que le gouvernement, de son côté, doit aux hôpitaux et aux fonds d'assurance 3 milliards d'euros. Sous la pression de la Troïka, le budget pharmaceutique st passé de 3.7 milliards d'euros en 2011 à 2.44 milliards en 2012, et l'on s'attend à un niveau de seulement 2 milliards en 2013. Dimitris Karageorgiou, de l'association pharmaceutique panhéllenique, estime que l'approvisionnement de médicaments vitaux a diminué de 90%."

LIESI, n°274, 15/03/2013.

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LETTRE D'UN POLICIER + SUICIDES DANS LES COMMISSARIATS
du 11 au 15 mars 2013 : "Souvent , lors de vos interventions à la radio ou lors de vos interviews (cf la dernière du 08 mars par exemple), vous stipulez que les policiers ne font pas de Maintien de l'Ordre et ne sont pas formés pour cela....). Il faut que vous sachiez que les CRS sont un corps issu de la Police Nationale et spécialisé dans le Maintien de l'Ordre ... Les gendarmes aussi disposent de Gendarmes Mobiles spécialisés dans le Maintien de l'Ordre....C'est ainsi que vous pouvez voir des "Robocop" Policiers ou Gendarmes lors de manifestations... Aucune différence entre la manière d'agir de ces deux groupes...

Je ne sais pas combien de temps les collègues (CRS) tiendront d'un point de vue "psychologique" (cf Goodyear récemment) car parmi ces gens qui manifestent leur désarroi, il y a des membres de la famille de ces mêmes policiers et gendarmes. Une chose est sûre , lorsque nous avons manifesté notre mécontentement et envahi ( nous Policiers) Saint-Michel en mai dernier suite au mécontentement des collègues concernant la mise en examen pour homicide volontaire d'un collègue par les magistrats de Bobigny, ce sont les gendarmes qui nous ont empêché d'accéder à La Préfecture de Police...

Cet "antagonisme" Police/Gendarmerie" sert le gouvernement pour le moment car quand les uns manifestent leur mécontentement, les autres s'interposent et vis et versa... Jusqu'à quand? Une chose est sûre, pour avoir moi-même fait du "Maintien de l'ordre", je peux vous dire que les collègues ne tiendront pas longtemps lors de futures manifestations sociales virulentes, car les policiers dans leur ensemble n'en peuvent tout simplement plus (sous-effectifs, pression hiérarchique, mauvaise ambiance généralisée, population hostile à notre égard, et très peu de possibilité de mutations offertes aux collègues afin de rejoindre leur famille le plus souvent restée en Province...)

Les suicides sont en constante augmentation, (jusqu'à 2 par semaine parfois, voire 4 en 8 jours en décembre dernier par exemple) et les actes de violence le plus souvent perpétrés par une "même partie" de la population envers les forces de l'ordre ne cessent d'augmenter en France... Sans que les collègues ne puissent agir (ordres répétés de ne pas intervenir notamment dans les cités). Moi-même comme des centaines de collègues, je ne compte pas rester au sein de cette administration et il faut que vous sachiez que le nombre de demandes de "mises en disponibilité" explosent et se transforment parfois en démission pure et simple... J'étais rentré dans l'institution par conviction, j'en ressortirai dégoûté et triste pour mon Pays..." Jovanovic