GRIPPE: Après 13 semaines d'épidémie, le reflux se confirme – Grog- Sentinelles-InVS

Publié le 20 mars 2013 par Santelog @santelog

Le bilan du Réseau des Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe (Grog) confirme la poursuite du reflux de l’épidémie malgré une poursuite de l’activité des virus grippaux A et B. Néanmoins toujours au-delà du seuil, l’épidémie aura duré plus de 13 semaines, entraînant plus de 3,5 millions de consultations en médecine générale. L’activité épidémique devrait continuer à décroître cette semaine, confirme le Réseau Sentinelles de l’Inserm, et l’incidence passer sous le seuil épidémique.

Ainsi, la semaine dernière, l’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale estimée à 176 cas pour 100.000 habitants reste au-dessus du seuil épidémique

(129 cas pour 100.000 habitants). Mais la décrue se poursuit, à un niveau désormais proche du seuil épidémique. Certaines régions restent à incidence élevée. C’est le cas du Limousin (545 cas pour 100.000 habitants), Poitou-Charentes (499), Auvergne (249), Languedoc-Roussillon (237), Alsace (223), Bretagne (215) et Centre (184).

L’incidence est en nette baisse : Les taux d’incidence des consultations pour syndromes grippaux diminuent dans l’ensemble des régions françaises, rapporte l’Institut de veille sanitaire, tout comme les foyers d’infection constatés en collectivités de personnes âgées. On retiendra néanmoins un taux de gravité relativement élevé dans ces établissements, avec 623 foyers d’infections respiratoires aiguës (IRA) dont 28% (n=176) avec des critères de gravité.

Une épidémie moins virulente cette année :

Cette année, l’âge médian sera resté «  jeune  », estimé à 34 ans.

Le taux d’hospitalisation a été estimé à 1,2%

Depuis le début de la saison grippale, 664 cas de grippe ont été admis en services de réanimation, des cas graves majoritairement liés à l’infection par un virus de type A (69%) et à la présence d’un facteur de risque (76%). Le bilan de l’InVS fait état de 98 décès dont 83% avec un facteur de risque et d’un taux de mortalité sur les cas graves de 15%, un taux estimé significativement inférieur à celui observé en 2010-11 et pendant la pandémie H1N1.

En Europe, seuls 2 pays, le Portugal et le Royaume-Uni rapportent toujours une activité à la hausse.

Sources : Bulletin GROG du 11 au 17 mars 2013, Sentinelles du 11 au 17 mars et Point InVS du 9 mars 2013