Aujourd’hui, la Banque Centrale Européenne va plus loin, et au lieu de tenir compte des réticences légitimes et nécessaires des chypriotes, emploie l’artillerie lourde en utilisant le chantage : la BCE a en effet « prévenu qu’elle cessait d’alimenter en liquidités les banques chypriotes tant que Nicosie n’accepte pas le plan de sauvetage.« Le Figaro évoque donc à juste titre (malgré tout le mal que je pense de ce journal) un blocus monétaire:
« Les déposants ne pourraient plus retirer du cash, faute de billets suffisants, et ceux qui voudraient faire des virements à l’étranger se verraient répondre que c’est impossible car la banque n »est plus autorisée à le faire par la BCE… «
« Plus grave encore: les entreprises, notamment les compagnies aériennes chypriotes ne pourront bientôt plus payer leurs factures de kérosène, faute de pouvoir faire des virements à l’étranger…
Illustration parfaite et caricaturale du « Comment obliger les particuliers à refinancer le pays alors que ce sont les banques et les dirigeants qui ont gravement failli… A moins que ce ne soit un moyen pour l’Europe de lutter contre un semi-paradis fiscal dont abusent les russes ? Mais dans ce cas, ce sont les clients qui sont pris en otages et cela est clairement insupportable.