Scientigeek ouvre les comics

Par Kokiri081187 @DENISLaurent

Entrez dans le monde des comics

Il est difficile de savoir combien de personnes sont touchées par le phénomène comics en France.  A priori on dirait peu de gens, mais lorsqu’on s’y intéresse de plus près les choses semblent beaucoup moins évidentes.  Souvent poussés par les dessins animés de notre enfance, les films récents ou les jeux vidéos de tout temps, de plus en plus de monde se plonge dans l’univers de ces super héros.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un résumé long et fastidieux sur l’historique des comics.  Mon intérêt est plutôt d’apporter quelques informations intéressantes, et d’éviter que les moins initiés ne s’y perdent.

Les comics sont plus qu’un phénomène de mode aux USA,  c’est un fait ancré dans leur société. A tel point qu’on compte même un Free Comic Book Day, le premier samedi du mois de mai, où chaque magasin de comics offre un comic-book gratuit, imprimé spécialement pour l’occasion. Un jour qui permet à la fois d’essayer de trouver de nouveaux lecteurs, mais également de remercier des lecteurs plus fidèles. Ce jour de fête n’est malheureusement pas bien reconnu en France, et très peu de magasins sur l’hexagone y participent.

Si vous trouvez une boutique avec cette affiche, prenez date !

Mais ce n’est pas le seul jour qui fête les comics ! Il existe aussi le Read Comics In Public Day, qui comme son nom l’indique, implique de lire des comics en public, afin d’attirer la curiosité des passants. Un phénomène qui n’a que 4 ans d’ancienneté et qui se déroule le 28 aout, date d’anniversaire de Jack Kirby, un artiste également surnommé le « King of Comics ».

Et je ne m’étendrai pas sur les très nombreuses conventions qui permettent également de célébrer l’univers des comics.

Mais pour le moment, je ne vous parle pas vraiment des comics en eux même, alors passons à l’action.

Choisi ton camps

Le monde des comics est  principalement séparé en deux grandes familles qui se font tantôt une guerre cordiale, tantôt une guerre sanglante.  Il y a là aussi de quoi écrire un livre, en plusieurs volumes, mais tachons d’en faire un résumé simple et rapide.

A ma droite et portant une bannière rouge se trouve  Marvel Comics. L’entreprise est menée depuis 1939 par Stan Lee, qui n’hésite pas à jouer les guest star dans la plupart des films Marvel. Son artiste le plus créatif est (était) le fameux Jack Kirby. Parmi leurs héros les plus connus, on retrouve par ordre d’apparition : les 4 Fantastiques, Hulk, Thor, Spiderman, Iron Man, les X-Men et Daredevil. L’union d’un certain nombre de leurs héros est connue sous l’appellation de Avengers, que l’on a pu voir récemment dans les salles obscures sous la réalisation de Joss Whedon. Depuis peu, l’entreprise Marvel appartient à Disney qui en possède tous les droits.

J’en profite pour faire un léger aparté concernant les droits d’auteur : il faut savoir que dans l’univers des comics, tous les droits appartiennent à l’entreprise et non à l’auteur ou au créateur.  C’est pourquoi de nombreux artistes partent souvent en claquant la porte ou d’une façon peu cordiale vis-à-vis de leur employeur.

A ma gauche et portant une bannière bleue se trouve DC Comics. DC Comics est parfois appelé la Distingué Concurrence, en réalité les lettres proviennent de Detective Comics (ce qui voudrait dire que leur nom est en fait Detective Comics Comics … oui, bon, passons). Il faut également savoir que DC Comics date de 1935 et est donc antérieur au groupe Marvel. Ce dernier va en réalité surfer sur la vague créée par DC Comics avec des héros comme Superman et Batman. Mais la firme rouge finira par avoir une telle notoriété que les rôles s’inverseront et qu’il semblera souvent que c’est DC Comics qui court après Marvel. Parmi leurs héros les plus connus, on peut aussi compter les Green Lantern,  Wonder Woman mais aussi Flash. L’union de la plupart de leurs héros est connue sous l’appellation de Justice League, qui devrait prochainement rejoindre les salles obscures. DC appartient à présent à la Warner Company.

Marvel et DC Comics, deux groupes qui divisent les foules

Les super-héros Marvel sont parfois montrés comme des personnages plus jeunes et plus « fragiles » psychologiquement que peuvent l’être ceux de chez DC Comics.  On peut s’en rendre compte lorsqu’on compare Peter Parker/Spiderman à Bruce Wayne/Batman : bien qu’étant tous les devenus des super-héros à la suite de la mort de membre de leur famille, l’un est plutôt un adolescent qui se cherche (et nous rappelle ce que l’on a pu être) tandis que l’autre est plutôt solide mentalement (et nous montre ce que l’on aimerait bien devenir). Une autre différence, qui se fait de moins en moins présente, vient des univers en eux même.  Les personnages Marvel rôdent dans des villes réelles telles que New York pour Spiderman ou Daredevil tandis que les héros DC se trouvent dans des villes fictives telles que Gotham City pour Batman ou Metropolis pour Superman.

Oui vous ne revez pas, Batman et Spiderman, heros des deux groupes concurents, qui n’hésitent pas à faire des crossover .. suprenant.

 

Ces deux grands groupes sont les plus connus, mais ne sont pas les seuls. D’autres sociétés de comics, moins importantes existent. Elles sont parfois constituées des gens ayant claqué la porte des deux compagnies précédentes et s’étant regroupés pour monter leur propre entreprise. On peut par exemple mentionner Image Comics qui compte des héros tels que Spawn, the Crow (qui était un comics avant d’être un film) ou Wanted (adapté en film avec Angelina Jolie). On peut aussi parler de Dark Horse, créateur de 300, The Mask, Hellboy, Sin City ou Barb Wire (adapté en film avec … Pamela Anderson). Il s’agit d’une société également connue pour éditer des comics de licences déjà célébres telles que Terminator, Alien, Buffy ou d’une manière plus intéressante les comics Star Wars.

Et en France ?

Avant mars 2012, Panini éditait et vendait les comics des deux grands groupes en version française.  Depuis, Panini Comics a conservé l’édition des Marvel mais c’est Urban Comics qui s’occupe désormais de l’édition des DC Comics. Chaque groupe vend les comics sous deux versions différentes que l’on appelle « kiosque » ou « librairie ». Les versions kiosque sont en réalité de fins magazines, tels qu’on peut les voir dans les films américains, racontant des morceaux d’histoires et dont il est nécessaire de faire l’achat mensuel ou bimensuel pour obtenir l’histoire complète. Ces versions se trouvent dans n’importe quelle presse (ou presque) et même dans la plupart des grandes enseignes de centre commerciaux, non loin des programmes télé ou des magazines pour adolescents.

Tous les comics américains ne sont pas traduits, et les comics vendus en France sont en général plus épais puisqu’ils possèdent plusieurs comics regroupés (entre 3 et 5). Par exemple, Urban Comics publie chaque mois le comics DC Saga qui regroupe un épisode de Justice League, de Superman, de Flash et de Supergirl, ainsi que quelques pages d’explication de l’univers. Aux USA, vous devriez les acheter tous séparément mais vous auriez plus de choix et de liberté avec d’autres héros bien moins connus en France.

A gauche : deux comics USA racontant un épsiode d’un héros; Au centre : un comics VF, contenant les deux Comics à gauche + 2 autres comics + des explications; A droite : Une version librairie racontent une histoire complète

Concernant les prix, ils faut compter en France entre 4 et 6 euros en fonctions des comics. Cela peut paraitre cher (surtout lorsqu’il faut débourser ça mensuellement, et ce pour plusieurs sagas) mais ça le parait moins lorsqu’on sait qu’un seul et unique comics est vendu aux USA pour 2.99$ et que les sagas françaises en contiennent plusieurs.  Concernant un achat de VO en France, tout comme pour les consoles de jeux, on a droit à la conversion  1 €  = 1 $. Quant à ceux qui voudrait les importer, attention aux frais de ports.

Le format des versions librairie ressemble d’avantage aux BD que l’on connait classiquement, avec une couverture rigide (ou hardcover) et l’histoire dans son ensemble. On les trouve d’ailleurs non loin des rayons de bande dessinés. Les passionnés auront tendance à acheter les versions kiosque afin de ne jamais être en retard sur le suivi de leur héros préféré et achèteront ensuite les versions librairie comme on achète un coffret DVD d’une série que l’on a beaucoup apprécié.

Concernant le terme graphic novel, il comporte à lui seul un lourd débat  qui divise beaucoup de gens sur ce dont il s’agit ou non. Dans les magasins, on y retrouve regroupées les versions « librairie » ainsi que des comics qui sont sortis directement sous le format « librairie » sans passer par la case « kiosque ».

Il est également possible de trouver les versions originales en France. La VO comporte des avantages et des inconvénients : publiée avant la VF, respect de l’œuvre, d’avantage de choix mais à un prix élevé, et plus difficile à obtenir, surtout que des comics attendu tombent assez facilement en rupture de stock aux USA. Il est alors difficile de les obtenir et il faut parfois attendre la seconde ou la troisième ré-impression,  plus tardive et souvent de valeur moindre pour un collectionneur.

Je ne donnerai pas de nom de magasins de comics pour éviter d’en oublier, mais il faut savoir que chaque grande ville possède en général une ou plusieurs boutiques. C’est là qu’on a le plus de chance de trouver des comics en VO ou fraichement sorti ainsi qu’un certain nombre de goodies. Il faut également garder en tête que comme pour beaucoup de choses, ce n’est pas forcément dans les grandes enseignes qu’on trouve les meilleurs prix, mais sans doute le plus de disponibilités. Beaucoup de boutiques en ligne font également leur apparition, pour ceux qui auraient du mal à trouver leur bonheur.

Il s’agit là d’une bonne base pour commencer et je vous propose de rester connecté sur le site pour en connaitre d’avantage dans de futurs articles … sur les comics, sur des sagas, des héros mais aussi et pourquoi pas sur la réalisation des comics en eux même.