Guy, pour vous les hommes : La Blessure !

Publié le 22 mars 2013 par Josyrunning @JosyRunning

DE-TEN-DU… !

Vous m’auriez vu, là, accoudé au zinc du Sully, le sourire arrimé à ma bouille innocente, et la détente en bandoulière…  J’essuyais, d’un revers de manche excité, cette giclée de mousse qui souillait le bar, et basculait mon distingué, comme pour indiquer à ce qui ne l’avais pas compris, qui l’en appellerait bien d’autres !

Aaaahhh… Douce atmosphère de cuite…  prend moi, tant que t’es là !

En fait, ce soir là… que dis-je ? Ce week-end là… j’étais totalement décontracté. Zéro culpabilité, aucun méfait. Par-fait !

Et pourtant… et pourtant, c’était l’Eco-Trail !

Car oui, il s’avère que « normalement » les semaines « pré-courses » font souvent fis de long chemin de croix… sorte de rite initiatique, au service de la performance, et de la paix des ménages. Grossomodo, je m’aligne à sa préparation, pour installer dans la maison une atmosphère propice à la prouesse.

Un jour, promis, on fera un article pour détailler cette arnaque, mais en quelques mots, l’idée est simple : devenir mi-Moine-Shaolin / mi-psychologue, et ce, au moins 10 jours avant l’échéance.

Une horreur.

Bref.

Sauf que là… là… MA JOSY, MA MEUF, s’était inscrite à la course parfaite :

-   En duo, avec une copine (légèrement moins forte qu’elle)

-   Sans chrono (pas d’objectif de temps)

-   De 18 Km (« Mon footing du dimanche » Comme elle aime dire, quand elle est en crise de confiance…)

Là en trois points, on vient de démanteler – par le bas *– tous les ressorts psychologiques qui poussent une fille à être insupportable :

-   La trouille d’être moins forte que x (traduire : « amitié féminine, rivalités inassumées »)

-   La trouille de se décevoir… (traduire : « dépassement de soi à la con »)

-   La trouille de décevoir… ! (traduire : « regard des autres »)

Bref, tout était rose, et pendant qu’elle préparait son paquetage plein d’affaires neuves ; moi, j’étais peinard, avec Flo, bien décidé à rendre à Paris, ce qui ne lui appartient pas : ma santé!

Sauf que Dimanche, à 13h30, je roupillais paisiblement sur le canapé du 11ème, cuvant mes douces élucubrations, et mon téléphone à sonné.

Elle s’était blessé, 4 bornes avant d’arriver ! La tuile, la vraie !

Là, si dans les heures, et les deux jours qui suivent, vous ne réagissez pas bien… c’est potentiellement grave.

Chronique de Guy N°5 : La gestion de la blessure.

Risques :

Solutions : l’Humour. Jouez la carte à fond.

Objectif : « Il est con… mais il est mignon.. ! »

 Pistes de travail :

1)   Prendre le relais, avec humour.

Prenez le relais sur les taches du quotidien : vous pouvez faire n’importe quoi, l’essentiel est qu’elle ait la sensation que vous essayez de faire… bien !

-    « Euhh.. J’ai fait les courses.. ! »

-   « 4 pizzas surgelées, 2 packs de 24, 5 de chips et le supplément de l’équipe… ? C’est des courses ça ? »

-   « Ah oui mais attention chérie : j’ai pris ton lait de soja, tes galettes de soja, et tes yaourt au soja… et un paquet de Schokobons ! Tout comme t’aimes… !» (Le tout avec un air enjoué, et innocent)

Bingo ! à « Il est con… mais il est mignon au fond.. ! « 

2)   Évacuez ses craintes, avec humour.

-   « Pfff, c’est chiant, je vais pas pouvoir courir d’un mois… en plus je fais que bouffer au resto avec le boulot, je vais avoir un cul de baleine… »

Facile… ! Dans le style que vous voulez, exagérez le contre-pied !

-   « Arrêtes avec ça un peu. Ton cul, c’est le plus cool de Paris. Il est en téflon. En Acier. Non, en, titane…! Je crois que dans l’histoire des culs, on n’a jamais vu ce cul ! Non, sans dec, moi, si on me demandait : « quel cul ? » je dirais « ton cul !»… La NASA a appelé à l’appart cet aprèm, pour se renseigner sur ton cul… alors, c’est pas un mois de repos qui va changer la donne… ! »

Houra ! à « Il est con… mais il est mignon au fond.. ! « 

3)   Prendre soin d’elle, avec humour.

Une entorse à la cheville nécessite d’être massée au Voltarène, pour drainer l’œdème, et calmer la douleur.

Dévouez vous. Commencez le massage….

Normal… Elle parle… Vous Parlez… et là, stop, sans raison, vous vous faites le Kiné des Championnes, en exagérant la manipulation. Acteur studio !

-   « Tu vois Tatiana, on se l’est dis, quand tu sers comme ça, t’as pas grand-chose à craindre… après, c’est dans les échanges longs que tu dois avancer mentalement… Regarde sur le premier set : t’es solide fond de cours et tu la fais plier comme une minime, après, t’as deux jeux ou tu veux expédier, tu forces, et tu fous tout dans les bâches… »

Bon, là, vous pouvez dire n’importe quoi, pourvu qu’elle ne comprenne rien.

N’ayez crainte : il y aura 6 à 7 secondes ou elle va vous regarder, incrédule, avant de rire…

Youpi !à « Il est con… mais il est mignon au fond.. ! »

Ne reste qu’à bosser ces trois axes, en en déclinant les pistes, et ce  jusqu’aux premiers signes de guérison (= chute des douleurs.). Vous en conviendrez, n’est pas non plus la mer à boire…

Ah, dernière chose : restez modéré. Ce n’est pas parce que vous remplissez le frigo de saloperie bio que vous pouvez tout vous permettre…

Allez, hein…

« Sportivement, passionnément, patiemment ! »

Guy.