mise en examen de Sarkozy : une bonne nouvelle pour notre démocratie

Publié le 22 mars 2013 par Mister Gdec

 

Bien sûr, l’information du jour à traiter impérativement est la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Je ne peux le faire que bien tard dans la journée, ce qui me donne l’avantage d’un peu de recul et la possibilité de la prise en compte des réactions des uns et des autres. J’ai bien aimé celle de Bilger ce matin sur France Info. Il tenait à rappeler que ce n’est pas parce que l’ancien président tenait la justice en haute détestation et que ses rapports avec elle étaient notoirement  – c’est le moins qu’on puisse dire – conflictuels, que le corps judiciaire s’est empressé de se venger, mais que les juges ont simplement fait leur travail, ni plus ni moins. Il a également déploré les réactions excessives  (voire carrément diffamantes)de certains, dans une certaine droite, qui ont remis en cause la possibilité même de juger l’ancien président, remuant la thèse de l’acharnement là où il n’y avait que la simple poursuite d’une procédure. L’intéressé lui-même continue de se plaindre sur son registre favori, qu’il n’a jamais quitté : celui de la pauvre victime innocente… Parmi ses soutiens, on crie au complot. Je souris : si tel était le cas, le juge Gentil, dont beaucoup s’accorde à saluer la grande probité et le professionnalisme (et qui de surcroit a demandé sa mutation. On ne voit donc pas très bien quel serait là son intérêt…) ne se serait pas risqué à mettre en examen un ancien président comme celui là… sans raisons sérieuses et uniquement pour tenter de le déstabiliser, voire de casser l’élan de sa candidature pour 2017, comme le prétendent assez grotesquement certains. Une candidature qui n’était de plus pas certaine. Tout cet enfumage est ridicule.

D’autres prétendent qu’entre l’histoire de Cahuzac et celle-ci, tout cela entretient un climat délétère qui plomberait notre démocratie et renforcerait l’idée du « tous pourris ». Je ne suis pas d’accord. Je pense que l’action de la justice, qui s’inscrit dans la durée, permet justement de montrer et de démontrer à tout un chacun, preuves à l’appui, que même quand on est un puissant, quelle que soient nos soutiens politiques et financiers, quand on a fauté, on doit payer et que l’on ne peut échapper à l’action de la justice. Cela est favorable à l’idéal démocratique et à la bonne santé de notre pays. Ce nettoyage de printemps me semblait éminemment nécessaire pour rénover l’image qui continue de me paraitre noble de l’engagement politique. Je n’ai pas en outre l’indignation hémiplégique, comme certains, d’une gauche incertaine. Suivez mon regard…