Un épicurien à Hollywood

Publié le 25 mars 2013 par Bmgeneve

On connaît l’extraordinaire richesse expressive des musiques de films de Miklós Rózsa. La palette orchestrale est utilisée au maximum de ses possibilités et pour l’élargir encore, il n’hésite pas à inclure des instruments rares : thérémine, célesta et novachord.

Le thérémine est le premier instrument électronique de l’Histoire, inventé en 1919 par Léon Thérémine. C’est un instrument qu’on joue sans le toucher, en bougeant les mains entre deux antennes électriques. Le son peut se comparer à la scie musicale.

Le célesta est un petit métallophone à clavier apparu à la fin du 19ème siècle. Il a notamment employé par Béla Bartók dans sa « Musique pour cordes percussions et célesta ».

Quant au novachord, ancêtre du synthétiseur au même titre que les ondes Martenot de ce côté-ci de l’Atlantique, il a été construit entre 1939 et 1942 aux Etats-Unis. Sa production fut tellement confidentielle qu’il n’a pas eu l’honneur d’un nom francisé.

La maîtrise de l’écriture orchestrale est telle chez Miklós Rózsa, qu’il n’avait nul besoin d’inclure des instruments supplémentaires pour produire de superbes effets sonores. Mais quand il y en a, pourquoi ne pas en profiter ? Ce qui est assurément le fait d’un épicurien de la musique.

Paul Kristof

ROZSA, Miklos. Spellbound (Intrada, 2008)   Disponibilité


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