Eaux en bouteille : 10% de médicaments et pesticides

Publié le 27 mars 2013 par Idealmag @idealmag2

"A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables", assure 60 millions de consommateurs. afp.com/Jean-Christophe Verhaegen


Eau minérales et pesticides Ces résidus ne remettent pas en cause la potabilité des eaux minérales analysées, affirme une étude révélée ce lundi par 60 millions de consommateurs.   Des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, ont été décelés dans environ 10% des eaux en bouteille, révèle ce lundi une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés. 
  "A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables", insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau. "On est dans l'ordre de l'ultra-trace, du millième de micron, c'est vraiment minuscule", a-t-il précisé.  
 
L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, ajoute-t-il. "Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale", résume Thomas Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants. 
 
L'analyse a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. 
 
Sur les bouteilles d'eau étudiées - portant sur l'ensemble du marché -, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides. 
 
"La grande surprise", écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline ). 
 
La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine, qui précise avoir procédé deux fois à l'analyse des échantillons après contestation de la part des embouteilleurs des premiers résultats et de la méthodologie employée accusée de produire de "faux positifs". 
 
"La seconde analyse a confirmé cette présence, sans que nous soyons en mesure d'en expliquer l'origine", écrit 60 millions de consommateurs. "L'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on lance des analyses à plus grande échelle", estime Thomas Laurenceau. 
 

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