Les détours de l’être

Par Blended @blendedph

Le travail de Maria Konstance Bruun n’est pas naturel alors qu’il traite de l’essence première qui constitue la femme. Son rapport à la mère, et ensuite le rapport direct à son propre enfant. Pas naturel dans le sens où ses mises en scènes sont si accentuées qu’elle crée des images irréelles avec des sujets on ne peut plus quotidiens mais néanmoins profonds. Quelques exemples de thématiques à voir sur son site :
Dans The World is a detour, elle joue sur les personnages que nous incarnons au quotidien. C’est une forme de projet sur la notion d’identité, la juxtaposition entre nos propres oppositions.

Maternal anxiety traite d’une part l’incidence de la maternité sur l’anxiété enfouie de la mère comme un processus obligé pour la lier à son enfant.


Natural Unrealism,plus direct, évoque son rapport à l’enfant, en tant que mère. spectatrice de sa vie à travers le miroir de sa création ultime.
Et enfin une série sur sa mère très malade qu’elle montre comme une personne et non comme une patiente, sans aucun voyeurisme. Comment peut-on faire de la maladie de sa mère un objet d’art ? Peut-être que le fait qu’elle ait un master en anthropologie sociale, lui donne suffisamment de recul, au point de faire de sa propre vie un objet d’étude? Entre l’universitaire, la femme, la mère et l’artiste, Maria Konstance Bruun est un sujet d’anthropologie à elle toute seule.