La lutte contre le dopage : le rugby aussi est concerné.

Publié le 15 avril 2008 par Ansolo

La lutte contre le dopage : le rugby aussi est concerné. (Au dessus de la mêlée) posté le mardi 15 avril 2008 12:59

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La ligue nationale de rugby a récemment révélé cinq cas de dopages dans plusieurs clubs de ProD2. Deux des cinq cas concernent la prise de cannabis, drogue " festive " qui n’améliore en rien les performances sportives. Mais les trois autres cas, qui restent à ce jour secrets, pourraient bien être plus graves.

Cette information confirme un secret de polichinelle : oui, le dopage existe dans le rugby. Le professionnalisme n’est sans doute pas étranger à ce phénomène. Les exigences des clubs, l’enchaînement des matches, la concurrence accrue sur le marché du travail sont autant de facteurs qui peuvent expliquer le recours de plus en plus fréquent à des substances illicites.

Il faut savoir que la Ligue nationale de rugby ne reste pas les bras croisés face à ce fléau. La mise en place du suivi longitudinal des joueurs professionnels, en vigueur depuis deux ans, a permis aux instances nationales de se donner des armes pour lutter contre le dopage. C’est dans ce cadre que sont effectués des examens inopinés, organisés par des laboratoires indépendants de la Ligue. Un travail de fond est également organisé par la commission médicale de la LNR avec les médecins des clubs pour renforcer la qualité des analyses et trouver des parades aux comportements illicites.

Les résultats publiés ces derniers jours témoignent de l’efficacité, au moins relative, de ce suivi longitudinal. Pourtant, il reste beaucoup à faire. En direction des centres de formation d’abord, car les pratiques dopantes sont tentantes dans ces " viviers " qui ne produisent au final que quelques joueurs professionnels chaque année. En direction des divisions amateurs également, et pas seulement le niveau fédéral, antichambre du professionnalisme.

Cette lutte est sans fin. La course au armement profite d’abord aux tricheurs qui ont un temps d’avance sur les laboratoires pratiquant les contrôles.

Elle est également coûteuse (600.000€ annuel pour le dispositif mis en œuvre par la LNR). Mais la santé des joueurs n’a pas de prix...