Critiques Séries : The Village. Saison 1. Pilot (UK).

Publié le 02 avril 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

The Village // Saison 1. Episode 1. Pilot.


J'ai été très curieux de découvrir The Village. D'une part car j'aime bien les séries qui se déroule dans une époque différente de la notre (bien que j'ai des époques préférées à d'autres) et d'autre part car The Village était décrite par la critique comme l'une des séries les plus accomplies et réussies de l'année pour le moment écoulée. Autant dire tout de suite qu'il y avait déjà deux bons arguments pour découvrir The Village. Je me suis donc laissé tenter par le nouveau drama de BBC One. Et ma réponse est : Ah oui quand même. Je ne m'attendais pas du tout à que ce la série ressemble à quelque chose d'aussi abouti, intelligent et mûr. The Village m'a tout d'abord frappé : j'ai l'impression que dans les séries historiques la part n'est pas laissée aux pauvres (bien que Downton Abbey s'occupe aussi des personnages downstairs par exemple). Mais l'on n'a pas l'impression de les voir vivre dans la boue tous les jours. Contrairement à The Village dont les scénaristes ne tentent pas de trafiquer l'ambiance, rurale et pauvre.
Naissances et décès, amour et trahison, sexe et religion, bonheur et travail, la mémoire d'un village se façonne avec le temps et résonne avec celle de ses habitants. La vie de Bert Middleton se confond avec celle de "son" village. Au crépuscule de sa longue vie, le vieil homme se rappelle les bonheurs et les douleurs, le passé face au présent...
La petite série de Peter Moffat a un personnage central : Bert. Un jeune garçon de 12 ans qui va faire le liant de tout le premier épisode et à mon avis du reste de la série. Nous allons le voir naviguer dans sa petite existence du début à la fin de l'épisode. Entre ses journées d'écoles pas toujours couronnées de succès. Parfois même couronnées d'une petite correction en bonne et due forme. Surtout quand l'on sait qu'il est battu à l'école pour écrire de la main gauche. J'ai du mal à comprendre pourquoi il ne pourrait pas écrire de la main gauche au fond, car ce n'est pas comme si c'était une maladie, mais c'est aussi ce qui rend The Village très authentique. Je ne m'y attendais pas du tout. Mais c'est une bonne chose. La série n'oublie pas non plus de nous parler de son père aigri, incarné par un John Simm convaincant et même touchant finalement. L'échec de sa récolte ou encore de sa vie. Tout cela se ressent avec beaucoup de légèreté dans l'écriture.
Parfois, et c'est dommage, The Village nous offre sur un plateau quelques clichés comme par exemple John qui boit en solitaire, ou encore le diner qui va finir en discussion sur les suffrages. Tout cela constitue en partie le côté un peu cliché de The Village. Mais ce n'est pas grave car l'équilibre est retrouvé avec l'ensemble de l'épisode. C'est efficace et réussi. Je crois que je suis déjà prêt pour regarder le second épisode. Je vous reparlerais de The Village à l'occasion d'un bilan des six épisodes de sa première saison en espérant que mon avis ne change pas en cours de route. Je ne manquerais pas de revenir vers vous si c'est le cas, bien évidemment. Je ne voudrais pas vous confondre avec une série qui n'a pas réussie plus loin que son premier épisode. Cette année est donc riche en bons period-drama anglais après Mr Selfridge. Je suis donc comblé.
Note : 7.5/10. En bref, un premier épisode très intéressant, intelligent et surtout original. Un angle de vue des séries d'époque inattendu.