Le Nom de la rose d’Umberto Eco

Par Labibdadi

Auteur: Umberto Eco

Titre: Le Nom de la rose

Edition: Le Livre de poche éditions (544 pages)

Date de parution:02/11/1983

ISBN: 9782253033134

Quatrième de couverture: « Rien ne va plus dans la chrétienté. Rebelles à toute autorité, des bandes d’hérétiques sillonnent les royaumes. En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu’est l’abbaye située entre Provence et Ligurie, en l’an de grâce et de disgrâce 1327, l’ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, se voit prié par l’abbé de découvrir qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va alors advenir en l’espace de sept jours. Le Nom de la rose est d’abord un grand roman policier pour amateurs de criminels hors pair qui ne se découvrent qu’à l’ultime rebondissement d’une enquête allant un train d’enfer entre humour et cruauté, malice et séductions érotiques. »

Quel chef d’oeuvre! waw!! Certes, il m’a fallu du souffle, car ce roman extrêmement dense et touffu nécessite beaucoup de temps, et moi, en cette période c’est ce qu’il me manque.  Entre un nouveau boulot, et de mauvaises habitudes de glandage, je lis beaucoup moins qu’avant.

Le livre aussi est assez difficile à lire, avec de nombreux passages en latin lors d’échanges savants entre d’illustres personnages, passages où je n’y comprenais rien, à part un mot ou deux, grâce à ma maigre culture latine apprise dans mes cours de médecine. Des échanges en latin donc, et des discussions compliquées, et des détails, des détails extrêmement pointilleux, tellement que, personnellement, je n’essayais pas de suivre, comme lors des escapades nocturnes des deux personnages principaux dans le labyrinthe qu’est la bibliothèque de l’abbaye où se déroule l’histoire. J’ai appris que l’on a accusé l’auteur italien et sémiologue, d’avoir eu recours à un ordinateur pour la construction de l’intrigue du roman. Franchement, devant tant de détails, on se pose des questions, mais faut-il rappeler que le roman a été écrit dans une période où seule la NASA et peut être aussi quelques rares laboratoires possédait des ordinateurs, qui étaient les ancêtres des premiers PC que nous connaissons.

Eco nous emmène donc dans l’Europe chrétienne du moyen-âge, à un moment où l’église vivait des tensions convulsives, et où l’inquisition battait son plein. Le pape n’est plus à Rome depuis longtemps, et les rois et empereurs se disputent trônes et légitimités. Deux délégations arrivent dans cette abbaye neutre qui se trouve quelque-part du nord de l’Italie, pour ce qui ressemble à un premier round de discussion et de négociations politiques. Arrive à ce moment là Guillaume de Baskerville, moine franciscain, ancien inquisiteur de son état, fin limier et rationnel avant tout, ce qui ne l’empêche pas d’avoir la foi. Une série de meurtre commence à son arrivée, et il est chargé d’enquêter. Accompagné de son novice, le narrateur dans le roman, Umberto Eco nous fait vivre à travers ces deux personnages une aventure passionnante dont le sulfureux Da Vinci code parait n’être qu’une pâle imitation, aussi sérieux et érudit puisse-t-il être.

Humour, danger, suspens et moult rebondissements font du Nom de la rose un roman policier propre (au sens figuré!), et son érudition le place au dessus du lot.

Ce roman est lu dans le cadre du Challenge tour du monde, organisé par Livresque.

Pays N° 32 Italie.


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