Le livre de la semaine: « Les enfants de l’antilope » de Souleymane Mbodj

Publié le 06 avril 2013 par Dioufaleyna

L’auteur:

Souleymane Mbodj est  un mes auteurs préféré, depuis plusieurs années il est le compagnon privilégié qui accompagnent mes enfants avant une douce nuit.

Conteur et musicien né au Sénégal, il se consacre depuis de nombreuses années à la transmission de contes africains en milieu scolaire, en partenariat avec l’Education nationale. Formateur et conférencier dans le domaine du conte et de la littérature orale . Il se produit régulièrement dans des festivals en France et à l’étranger. (Peut-être un jour aurais je la chance de le rencontrer!!)

L’histoire:

Saayodo et Fatim ont été adoptés par une antilope mais, devenus grands, les deux enfants doivent rejoindre le monde des humains. Les voici dans la principale ville du Waalo. C’est l’effervescence : demain, le roi y organise son fameux concours de chant. La terrible Mamassa a, elle, autre chose en tête. Elle veut coûte que coûte faire disparaître les deux enfants ! Saayodo et Fatim vont-ils déjouer ses pièges ? Vont-ils pouvoir chanter devant le roi et vivre ce qui demeurera sûrement la plus belle journée de leur vie ?

Extraits choisis:

« Au cœur de la forêt, dans le royaume du Wado, Saayodo, une étoile sur le front, et Fatim, un grain de beauté sur la joue, ont été adoptés par Kéwel l’antilope (ce nom signifie « antilope » en wolof). Au moment de les laisser rejoindre le monde des hommes, elle noue un bracelet de liane tressée à chaque enfant. En arrivant à la cité royale de Nder, Mamassa, femme acariâtre, les reconnait. Pour honorer le roi Brak à la fête annuelle, chaque jeune doit chanter. En espérant se débarrasser d’eux, elle envoie Fatim près d’une fontaine et Fatim près d’un baobab magique. Fatim se sauve grâce à son bracelet de liane. Arrivé près du baobab, l’arbre annonce à Saayodo la mort de sa sœur : il hurle « NOOOOOOOOOOONN ! » Immédiatement, il est enserré par le baobab. Inquiète, la sœur part à sa recherche. Face à la même épreuve, elle sait rester muette. Tous deux sauvés, le Brak ravi par le chant des enfants, les reconnaît. On apprend qu’il a perdu ses enfants après la mort de leur mère et le projet de Mamassa qui voulait les éloigner pour prendre le trône est ainsi dévoilé. »

 Les contes de Souleymane Mbodj sont toujours empreints de morale ,de sagesse.

Dans celui-ci on retrouve les sentiments humains et les leçons de vie de la tradition : peine du deuil, jalousie de la marâtre, solidarité des frères et sœurs, respect envers les gens âgés.

Un réel moment de partage à chaque lecture avec les enfants , le plaisir de la découverte d’un  monde  qu’il ne connaisse pas, une culture riche …leur culture!