Black Sheep

Publié le 07 avril 2013 par Olivier Walmacq

genre: horreur, gore (interdit aux - 12 ans)
année: 2006
durée: 1h25

L'histoire: Henry, citadin phobique des moutons, décide de suivre les conseils de sa thérapeute en retournant à la ferme familiale pour vendre ses parts à son frère aîné, sans se douter des expériences génétiques qui y sont menées sur les moutons. Au même moment, des activistes écologiques, au courant de ces pratiques, libèrent un agneau mutant du laboratoire secret. Le fléau va très vite se répandre et transformer tous les moutons en prédateurs très méchants.

La critique d'Alice In Oliver:

Venu de Nouvelle-Zélande, le réalisateur, Jonathan King, se veut être le nouveau chantre de la série B, avec Black Sheep, sorti en 2006. Le concept de ce film d'horreur est pour le moins original puisqu'il met en scène des moutons tueurs. Jusqu'à aujourd'hui, peu de films se sont intéressés à nos amis des pâturages. Pourtant, en cherchant bien, un certain Tod Browning, réalisateur du superbe Freaks-La Monstrueuse Parade, avait déjà proposé un concept peu ou prou similaire, avec Les Moutons Maléfiques en 1928.

Néanmoins, hormis ces moutons avariés et victimes d'expériences génétiques, Black Sheep n'a pas grand chose à voir avec le film de Tod Browning. Black Sheep puise plutôt son inspiration dans les tous premiers films réalisés par Peter Jackson, entre autres, Bad Taste, Braindead et Meet The Feebles. D'ailleurs, détail amusant, Peter Jackson est lui-même un néo-zéolandais.
Nul doute que Jonathan King s'est nourri des premières productions du célèbre cinéaste.

Cela se ressent très fortement dès les premières minutes de Black Sheep. Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Au-delà de son concept plutôt original (je sais, je l'ai déjà dit), Black Sheep ne propose rien de nouveau dans le genre horrifique.
Comme je l'ai déjà souligné, au niveau des influences, le film oscille entre les premiers long-métrages de Peter Jackson, mais aussi du côté d'Isolation, une série B "d'horreur bovine".

Oui, l'humour cynique, noir et corrosif est bel et bien présent. Les séquences gores et délirantes sont également au rendez-vous. En un sens, Black Sheep n'est rien d'autre qu'un petit nanar décomplexé du gland, qui assume son étiquette de mauvais film complètement déluré.
Pourtant, force est de constater que Black Sheep est loin d'égaler ses modèles. Certes, il les copie et leur rend hommage avec une certaine fidélité. Néanmoins, Black Sheep ne parvient jamais réellement à décoller et à posséder une personnalité qui lui est propre.

Par là, comprenez que cette série B horrifique est assez répétitive sur la durée. Après une petite heure de bobine, le film finit par épuiser rapidement son concept. Ensuite, certaines séquences, à la fois gores et comiques, tombent souvent à plat.
Bref, pendant presque une heure et demie (1H25 pour être exact), Black Sheep brasse surtout du vent. Néanmoins, cette série B sans prétention devrait ravir les fans du genre, peu regardants en matière de qualité cinématographique. En gros, pas de quoi rester bouche "bêêêêêêêêêêhhhhhhhhhhhhh" devant ce spectacle somme toute stérile.

Note: 05.5/20
Note nanardeuse: 14/20


Bande annonce du film Black sheep par FranceCinema